« De la peine, du sang, de la sueur et des larmes »
Les soubresauts qui agitent le monde sont de gros facteurs d’inquiétude et de peurs pour l’avenir de nos concitoyens. Quand on ajoute l’intervention militaire en Libye aux troubles du Yémen, Bahreïn et maintenant Syrie, aux tremblements de terre en Nouvelle-Zélande et surtout au Japon (avec pour double conséquence un tsunami dévastateur et un accident nucléaire majeur), à la situation de pseudo guerre civile en Côte d’Ivoire, au conflit israélo-palestinien prêt à repartir et maintenant, après la Grèce et l’Irlande, aux très lourdes inquiétudes de faillite pour un troisième pays européen de la zone euro, le Portugal… on comprend mieux pourquoi, dans ce monde globalisé avec une information désormais sans frontières, il y a de légitimes motifs d’inquiétudes !
Quand on ajoute à cela une situation intérieure complexe avec une crise de défiance sans précédent vis-à-vis de l’exécutif, des comportements et propos très contestables de certains politiques, une situation financière catastrophique et des déficits publics abyssaux, une crainte du chômage et la peur du déclassement qui touche nombre d’entre nous, un sentiment de révolte contre les injustices sociales notamment… on comprend que la démagogie populiste trouve un écho, y compris électoral, assez favorable.
Je pense qu’il ne faut en aucun cas mésestimer les inquiétudes et méconten-tements symbolisés par les deux « fronts », d’un côté les nostalgiques de la lutte des classes avec celui de gauche, de l’autre les partisans d’un repli sur soi dit identitaire avec le Front National. On doit bien entendu écouter et respecter la parole du peuple qui souffre et s’exprime, y compris par ces votes protestataires, mais plutôt que laisser tout un chacun s’embarquer vers des chimères qui nous rapprochent de l’abîme, il faut que le politique retrouve des vertus de courage pour donner un sens à son action et des raisons d’espérer en l’avenir pour le peuple de France.
Au cœur de la Blitzkrieg et sous les terribles bombardements nazis qui ont rasé Londres en 40, Churchill avait entraîné un sursaut du peuple britannique promettant « de la peine, du sang, de la sueur et des larmes ». Nous avons en 2012 un rendez-vous important avec nous-mêmes, avec l’Histoire. Soit les démagogues de droite comme de gauche, forts de leurs sempiternelles promesses, ou pire les populistes de l’extrême droite comme de l’extrême gauche auront gain de cause et nous irons vers des lendemains qui déchantent, soit les républicains responsables oseront dire la vérité au peuple français pour lui insuffler une vision gaullienne ou churchillienne, et lui donner des raisons de croire en l’avenir, et nous pourrons alors valoriser nos nombreux atouts en particulier pour une jeunesse en attente et volontaire…
Pour y arriver il ne faudra pas cliver, diviser, ni opposer mais RASSEMBLER et c’est là que le centre aura rendez-vous avec son histoire, avec… l’Histoire !
Amitiés
Philippe Folliot.