L’Egypte a désormais un nouveau Premier ministre, en la personne de Ibrahim MALHAB, jusqu’ici PDG de la société publique de travaux publics, « Arab contractors ». Il faut s’en féliciter pour de multiples raisons.
Tout d’abord, le nouveau premier ministre est un chef d’entreprise, qui a consacré toute sa carrière d’ingénieur au sein de la société nationale de construction et de BTP et qui est conscient que le retour des investisseurs internationaux est une condition sine qua non du redécollage et de l’attractivité économique de l’Egypte. Ensuite, parce que Ibrahim MALHAB est un francophone convaincu. Ce dernier est le fondateur, en 1997, de l’Association des ingénieurs francophones, qui a permis de voir émerger toute une génération de jeunes entrepreneurs égyptiens, particulièrement actifs sur les marchés africains. Enfin, car le nouveau Premier ministre qui a toujours veillé à mettre en application le principe de la « Participation », permettant à ses employés de s’associer pleinement au développement de l’entreprise, souhaite que le modèle « Gaullien » innovant et participatif de fonctionnement d’Arab contractors soit appliqué dans toutes les entreprises égyptiennes, qu’elles soient publiques ou privées. Ce dernier a, du reste, dans sa première conférence de presse en début de semaine, tenu à rappeler que la jeunesse devait trouver toute sa place dans l’Egypte nouvelle, née de la Révolution du 24 janvier 2011, s’appuyant sur la nouvelle Constitution promulguée le mois dernier et se préparant à élire, en avril , son nouveau président de la République.
L’attente démocratique est grande.
Une fois que la sécurité sera revenue, toutes les conditions sont réunies pour que les légitimes revendications et aspirations émises par les citoyens égyptiens, notamment les jeunes et les femmes, dans les rues du Caire et des principales agglomérations depuis trois années, trouvent un écho favorable qui inspire les orientations politiques et diplomatiques ainsi que les choix économiques que la nouvelle équipe gouvernementale devra appliquer sans tarder. Je souhaite qu’un prochain déplacement parlementaire au Caire, soit l’occasion de rencontrer le nouveau Premier ministre et de lui rappeler combien la relation France-Egypte est essentielle, tant sur le plan économique et culturel que diplomatique.