La décision d’aligner les tarifs de la gendarmerie sur ceux de la police nationale (arrêté ministériel en date du 28 octobre 2010 fixant le montant des remboursements des dépenses supportées par les forces de police et de gendarmerie) a suscité de vives inquiétudes concernant l’avenir des courses cyclistes dans les régions françaises.
Cet arrêté suscite en effet l’inquiétude de la fédération française de cyclisme en raison des conséquences qu’aurait son application concernant la spécificité des courses cyclistes, qui se déroulent essentiellement en zone rurale avec le concours et l’encadrement de la gendarmerie nationale sous couvert d’une convention.
Ainsi, l’alignement des tarifs de la gendarmerie nationale sur la police va se traduire par une augmentation dépassant les 800 % en une année (2,40 € passant à 12,33 € pour un militaire, 152 € par jour et par machine pour les motos et 305 € pour les voitures). Les frais d’hébergement et de restauration des gendarmes sont également à la charge des organisateurs. Par ailleurs, cette hausse ne se limitera pas à cette tarification puisqu’au 1er juillet 2011, le taux horaire passera à 13,95 € pour atteindre, en 2014, 20 €. Les organisateurs d’épreuves de notoriété ayant une convention avec les services de l’État (gendarmerie, police) sont, par conséquent, particulièrement inquiets pour la pérennité de leurs courses dans un contexte difficile.
Philippe Folliot a reçu MM. François AURIAC et André MASSE, respectivement organisateur et président de la Route du Sud-Dépêche du Midi, pour échanger avec eux sur ce dossier. Ils ont chiffré à 60 000€ l’augmentation en 2011 du budget de leur épreuve. En gestionnaires responsables, ils envisagent aujourd’hui de ne pas organiser la course l’année prochaine alors que celle-ci existe depuis 35 ans. Philippe Folliot est donc immédiatement intervenu auprès du Ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, pour lui demander de prendre en compte les enjeux spécifiques des courses cyclistes qui sont déterminants pour le dynamisme de nos territoires et des dizaines de milliers de cyclistes amateurs, et de trouver des solutions alternatives qui tiennent compte du cas particulier du cyclisme, dont le terrain de jeu est par définition la voie publique. Dans le même esprit, il a également adressé une question écrite au Ministre de l’Intérieur.