« La problématique du peuple Rom, ou tzigane, est également de grande ampleur puisqu’il représente une importante communauté en Bulgarie et en Roumanie ainsi que dans d’autres pays de l’ex-Yougoslavie et de l’ancien bloc communiste. Le droit de se déplacer librement dans l’Union européenne n’est pas un droit d’installation dans les différents pays européens. »
C’est en ces termes que Philippe Folliot s’exprimait le 27 juin 2006 à la tribune de l’Assemblée nationale lors du débat sur l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Union Européenne. Par cette affirmation, le député du Tarn voulait tout d’abord alerter ses collègues et le gouvernement sur la situation du peuple Rom en Roumanie notamment avec certaines « mesures discriminatoires dans les lois électorales roumaines et répétées dans le projet de loi sur les minorités », mesures non conformes aux critères de Copenhague selon le rapport de la commission des affaires étrangères du Parlement européen.
En second lieu, il s’agissait de rappeler la différence entre droit de déplacement et droit d’installation. Cette différence justifie aujourd’hui la légalité des mesures de reconduite dans le pays d’origine engagées par le Ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux.
Pour Philippe Folliot, « aujourd’hui, l’actualité concernant les Roms ne peut que susciter un sentiment de malaise. Il faut prendre garde à ne pas stigmatiser une communauté ou un groupe de personnes en raison de leurs origines ethniques. Si la lutte contre les camps illicites relève des missions de l’Etat qui consistent à faire respecter par tous la loi et l’état de droit, on a bien compris l’usage particulier que le gouvernement voulait en faire. Il ne faut pas jouer avec le feu sur des sujets qui peuvent réduire le pacte républicain, fondateur de notre vivre-ensemble, en cendres! »