En date du 10 Juillet dernier, Philippe FOLLIOT a déposé une question écrite, interpellant Madame la ministre de la culture et de la communication sur la nécessité de créer un droit de propriété intellectuelle. En effet, face à l’essor des spectacles en ligne, un droit de propriété intellectuelle pourrait être mis en place afin de permettre aux producteurs de fixer eux-mêmes les prix de leurs représentations ainsi que leurs captations.
Par ailleurs, il a attiré l’attention le 24 Juillet dernier de Madame la ministre de la culture et de la communication sur l’anglicisation et l’américanisation de la France après l’Eurovision 2014. En effet, bon nombre de pays auraient choisi de concourir en anglais et non dans leur langue natale. Il lui a alors proposé d’organiser un concours qui serait financé par divers partenaires de la Francophonie et lui a demandé quelle mesure le gouvernement entendait prendre pour lutter contre l’anglicisation de l’Europe.
Monsieur Philippe FOLLIOT interroge Madame la ministre de la culture et de la communication sur la nécessité de créer un droit de propriété intellectuelle. En effet, selon une association d’entrepreneurs de spectacles, les spectacles en ligne seraient un secteur économique en plein essor. D’après un rapport du cabinet Idate, 83 millions de vidéos musicales live seraient actuellement disponibles sur youtube. La diffusion de ces vidéos et leurs essors auraient été accélérés pas un fort perfectionnement des outils numériques. Or, selon cette étude, seulement 5 % de ces captations proviendraient de comptes officiels d’artistes ou de professionnels de la musique. Elles participeraient néanmoins à une économie qui se structurerait et qui répondrait à une demande toujours croissante de la part du public. Face aux bénéfices économiques mais aussi culturels, sociaux et créatifs qui seraient générés par cette offre de spectacles en ligne, il semblerait nécessaire de veiller à une structuration équitable de ce nouveau secteur économique et d’y associer tous les acteurs et ayants droit qui y participeraient. Selon un sondage sur les usages et attentes des Français en matière de spectacle en ligne, il semblerait que deux tiers des Français auraient déjà visionné un spectacle via un écran. Ces nouvelles opportunités liées à l’évolution des pratiques culturelles sur Internet seraient un enjeu de croissance pour le spectacle vivant et plus largement un éventuel développement dynamique de l’économie numérique. Un nouveau cadre juridique pour les producteurs de spectacle pourrait être mis en place afin de stimuler davantage la fréquentation des spectacles. Ainsi, il lui demande quelles mesures elle entend prendre pour instaurer un droit de propriété intellectuelle afin que les producteurs puissent maîtriser les fixations et les captations de leurs représentations.
Monsieur Philippe FOLLIOT interpelle Madame la ministre de la Culture et de la Communication sur l’anglicisation et l’américanisation de la France après l’Eurovision 2014.En effet, alors même que la France perdrait de l’importance sur le plan politique économique, culturel et linguistique, le concours de l’Eurovision aurait montré une Europe anglicisée où 23 pays sur 26 auraient choisis de concourir en anglais et non dans leur langue natale. Les présentateurs de la cérémonie se seraient principalement exprimés en anglais même au moment d’interroger personnellement les candidats français. L’Eurovision ne serait donc plus un moyen de faire vivre les langues européennes et donc le français mais une vitrine de l’anglicisation de l’Europe. Dès lors, pourquoi ne pas organiser un concours qui serait organisé et financé par divers partenaires de la Francophonie comme l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) ? Le prochain Sommet de la francophonie prévu à Dakar en Novembre 2014 serait une occasion pour créer avec les partenaires francophones un concours international de la chanson, ouvert à la variété de la francophonie. D’autant plus que selon certains instituts de sondages et de démographie, la Francophonie représenterait près de 250 millions de parlant français à travers le monde et que d’ici 2050 800 millions de personnes parleraient français soit 10% de la population mondiale. Ainsi il lui demande quelle mesure le gouvernement entend prendre pour faire vivre la Francophonie et endiguer l’anglicisation de l’Europe.