Comme en 2003 et 2008, Philippe FOLLIOT a déposé fin février, sur le bureau de l’Assemblée nationale, une proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux. Cette proposition de loi, cosignée par une quarantaine de ses collègues de la droite et du centre, vise à faire reculer concrètement le phénomène de désertification médicale qui touche nos campagnes mais aussi des zones urbaines comme les quartiers difficiles où il est très souvent difficile d’obtenir un rendez-vous médical ne serait-ce qu’auprès d’un généraliste. Vous trouverez dans ce texte des statistiques effarantes montrant la progression du phénomène de désertification médicale malgré le Pacte santé-territoire. Dépassant ce Pacte de la ministre de la santé et des mesures incitatives qui ont montré leurs limites, cette proposition de loi, sans revenir sur les fondements du principe de libre installation des médecins, met en place des leviers pour que le droit aux soins qui est fondamental soit garanti dans les meilleures conditions à tous nos concitoyens.
Il convient désormais de sensibiliser les futures générations de médecins à la pratique du métier dans les zones déshéritées, d’aller plus loin dans les incitations et enfin de réunir les divers acteurs ayant légitimité à décider sur les problématiques médicales et d’aménagement du territoire pour contraindre de façon très modérée les médecins à s’installer sur des territoires qui ne peuvent être laissés à l’abandon par un service vital qu’est la médecine du quotidien.
Les principales mesures que vise à instaurer ce texte sont :
– Création d’un numerus clausus à l’installation des médecins – se calquant sur le modèle relatif à l’installation des officines de pharmacies qui donne satisfaction générale aux professionnels comme aux usagers – pour réduire les écarts de densité médicale,
– Sensibilisation des étudiants à la médecine en milieu rural dans leur parcours académique,
– Nouvelles incitations financières pour les médecins souhaitant ouvrir un nouveau cabinet en zone faiblement médicalisée,
– Création d’une commission de démographie médicale impliquant les acteurs les plus légitimes à redéfinir les territoires de santé à l’échelle départementale,
D’autres mesures notables proposées favorisent l’allongement de la durée d’activité en exonérant de paiement de cotisations d’assurance vieillesse les médecins ou en encourageant la création de maisons de santé regroupant diverses spécialités médicales souvent interconnectées.
Philippe FOLLIOT dépose une proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux