Dans le cadre de l’hommage rendu par l’Egypte à la première femme égyptologue, la française Christiane DESROCHES NOBLECOURT, Philippe FOLLIOT, en sa qualité de Président du groupe d’amitié France-Egypte à l’Assemblée nationale, a participé à l’inauguration du nouveau musée à Abou Simbel le jeudi 22 octobre 2015 en présence de Monsieur Hisham ZAAZOU, Ministre égyptien du tourisme et de Monsieur Mamdouh AL-DAMATI, Ministre égyptien des Antiquités.
Au cours de son discours, Philippe FOLLIOT a rappelé, en présence du fils de Christiane DESROCHES NOUBLECOURT, le passé résistant de cette dernière au cours de la seconde guerre mondiale, sa participation à la mise à l’abri des trésors du département égyptien en zone libre et son combat pour la défense de ces trésors.
En effet, à la fin de la guerre, la construction du barrage d’Assouan devient la grande affaire de sa vie. Nommée conservateur des Antiquités égyptiennes du Louvre, héritière de Jean-François CHAMPOLLION, l’UNESCO lui demande d’établir un inventaire de tous les monuments menacés et de trouver les fonds nécessaires pour le sauvetage de quatorze temples et notamment celui d’Amada.
Pour réussir cette entreprise, Christiane DESROCHES NOBLECOURT demande une entrevue avec Charles DE GAULE, qui ignore l’engagement qu’a pris l’égyptologue au nom de son pays. Lorsqu’il l’apprend, il se raidit : « Comment, madame, avez-vous osé dire que la France sauverait le temple, sans avoir été habilitée par mon gouvernement ? ». Décontenancée, elle ne trouve alors son salut que dans l’attaque « Comment Général, avez-vous osé envoyer un appel à la radio, alors que vous n’aviez pas été habilité par Pétain ? ». Le général sourit et le temple d’Amada est sauvé par la France, comme le conservateur du département égyptien du Louvre s’y était engagée.
L’inauguration du nouveau musée d’Abou Simbel a ainsi été l’occasion de rendre hommage à cette égyptologue qui, aux côtés de l’égyptologue Selim HASSAN et du Ministre de la culture de l’Egypte Sarwat OKASHA, a sauvé le temple d’Amada menacé de submersion par la création du barrage d’Assouan en 1968.