Philippe FOLLIOT, Secrétaire de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées, était, récemment, l’invité d’honneur du petit déjeuner débat sur les enjeux actuels de Sécurité, organisé par l’institut ViaVoice avec la Revue Civique et le CEVIPOF. En présence notamment de Martial FOUCAULT, directeur du CEVIPOF, François MIQUET-MARTY, président de ViaVoice, de Jean-Philippe MOINET, fondateur de la Revue Civique, et de Anne MUXEL, directrice de recherche en science politique au CNRS et au CEVIPOF… Cet atelier de réflexion portait sur “Les valeurs de la Défense”.
Pour le Député du Tarn, il est remarquable d’observer que l’image de l’armée est plutôt positive, alors que cette institution a un lien moins étroit avec les territoires. En effet, auparavant, la relation de la population avec les problématiques de défense était plus forte, notamment par les événements marquants du XXème siècle, et grâce à la conscription. Sur le terrain, le lien direct d’un grand nombre de citoyens à l’institution armée s’est distendu, du fait de la “rationalisation” de la carte des implantations militaires (aujourd’hui, deux tiers des départements des départements n’ont ni base ni régiment sur leur sol), mais demeure nonobstant fort. Cela peut être mis en parallèle avec les résultats de l’étude ViaVoice de juin 2016, selon laquelle les valeurs autour de la défense évoquent un élément positif pour 78% des citoyens.
Selon Philippe FOLLIOT, cela est dû entre autres au caractère de la relation qu’ont les jeunes aux valeurs militaires. Outre les explications traditionnelles, portant notamment sur la volonté de servir son pays, il y a majoritairement des considérations personnelles qui poussent à s’engager civiquement, plus particulièrement dans l’armée, pour l’expérience humaine que cela représente. La perception de ce qu’est l’institution militaire pourrait donc se relâcher. Afin de restaurer ce sentiment concernant les valeurs de défense, Philippe FOLLIOT préconise un renforcement de mesures actuellement peu efficientes, ainsi qu’une réelle Europe de la défense qu’il appelle de ses vœux.