En ces temps difficiles et troubles, nous assistons à un regain de la valeur « nation ». Certains s’en offusquent, d’autres s’en réjouissent, et me concernant, je fais plutôt partie de la deuxième catégorie.
Eprouver une certaine fierté d’appartenir à la communauté nationale me paraît plutôt positif, aimer son pays et son drapeau, c’est aussi, un peu, comme « mouiller le maillot » pour sa sélection quand on est sportif international. Au sortir d’un Euro de foot plutôt réussi, même s’il nous a manqué la belle cerise victorieuse sur la dernière part du gâteau, et juste avant les Jeux Olympiques, voir fleurir les drapeaux tricolores et entendre entonner la Marseillaise m’est très agréable. Pour moi, l’amour de sa patrie, ce n’est pas le repli sur soi, le rejet de l’autre, le piège de l’isolement ou encore la folle construction de pays bunkérisés, idées aussi illusoires qu’inefficaces.
Je pense que, très rapidement, nos amis Britanniques vont se mordre les doigts d’avoir voté le Brexit, et que toutes les expériences nationales populistes vont envoyer dans le mur tous les pays qui les ont testées ou seraient tentés de le faire.
Pour autant, on ne peut que reconnaître les dysfonctionnements de l’Europe, mais « jeter le bébé avec l’eau du bain » n’a jamais été une solution !
Nous, centristes, profiterons de la Primaire et de la Présidentielle pour porter un message de réformes européennes, courageuses et équilibrées. Pour cela, il faut que la France se redresse et soit exemplaire dans ses choix et décisions, comme dans ses comptes publics, pour pouvoir peser, être à l’initiative, et non pas à la remorque de la toute puissante Allemagne. Si ce n’est la Défense et notre capacité à nous projeter et à agir efficacement sur les théâtres d’OPEX, atout essentiel à préserver, nous sommes à la traîne partout ailleurs, avec toutes les conséquences ou pertes d’influence que cela entraîne.
Organiser et canaliser une incontournable mondialisation, tel est l’enjeu de demain et, aux chimères des murs, nous préférons l’espoir des ponts que nous habillerons de bleu-blanc-rouge avec plein d’étoiles européennes dessus… Bonne fête nationale à tous !
Amitiés
Philippe FOLLIOT