Habituellement membre de la Commission de la Défense nationale et des forces armées, Philippe FOLLIOT a participé, le mercredi 21 septembre à l’audition de Monsieur Jean-Michel BAYLET, Ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, sur le projet de loi de modernisation, du développement et de protection des territoires de montagne en commission des Affaires Economiques.
Porte-parole du Groupe UDI, Philippe FOLLIOT s’est exprimé suite à la présentation de Monsieur le Ministre. Saluant la genèse du texte, l’implication du Ministre et l’exemplarité des élus de Montagne pour la conception du texte, il a rappelé que ce texte était très attendu par tous les acteurs et que la loi de 1985 méritait d’être adaptée au regard de ces attentes.
Sur le texte en lui-même, s’il a souligné des avancées, il existe encore, selon lui, des marges de progression sur cette loi. Ainsi, avec le Groupe UDI, il a déposé des amendements notamment sur l’agriculture et la protection des savoirs faire, l’adaptation des normes, l’eau, la santé, les zones blanches, le tourisme ou encore les écoles et les défendra en séance à la fois en Commission et dans l’Hémicycle.
Retrouvez le texte de son intervention ci-après :
M. Philippe Folliot. Merci, Madame la présidente, de me permettre de m’exprimer pour le groupe Union des démocrates et indépendants (UDI) alors que je suis membre de la commission de la défense. Je note le caractère exemplaire de la genèse du texte, et votre implication personnelle, Monsieur le ministre, pour que ce travail consensuel, équilibré, aboutisse dans de bonnes conditions. Dans un monde politique trop fracturé, où l’on a tendance à exacerber les différences, le fait que l’on ait ici tâché de mettre en avant les éléments qui rapprochent plutôt que ceux qui divisent, mérite d’être souligné et salué.
Le présent texte est très attendu car il était temps d’adapter la loi de 1985. Reste qu’il faudrait évoquer non pas la mais bien les montagnes, tant les zones concernées sont loin d’être uniformes : nous les voyons sans doute trop souvent à travers le prisme des hautes montagnes, celles qui, grâce à leurs stations de ski, sont attractives ; mais il y a aussi des zones qui éprouvent des difficultés, comme ces moyennes montagnes d’Occitanie et plus particulièrement dans les contreforts sud du massif central et dans le département du Tarn que je connais bien pour y vivre, et qui cumulent plusieurs handicaps pour la correction desquels l’État a un rôle central à jouer. Il ne s’agit pas pour autant de donner dans le misérabilisme : nos montagnes regorgent d’atouts qu’il nous appartiendra, à travers ce texte, de valoriser.
Si le texte comporte des avancées, il reste des marges de progression et c’est pourquoi les députés du groupe UDI vont déposer plusieurs amendements concernant l’agriculture, l’agroalimentaire, la protection et la valorisation des savoir-faire. Nous reviendrons également sur l’adaptation des normes aux spécificités de la montagne. Je pense à cet égard aux questions concernant l’eau – nos montagnes sont souvent, d’une certaine manière, les châteaux d’eau des territoires environnants –, la santé, les zones blanches, les grands prédateurs, le tourisme, l’urbanisme, l’école, l’assainissement, les labels de qualité, le zonage administratif… Autant de sujets sur lesquels nous nous exprimerons et sur lesquels nous tâcherons d’apporter des améliorations dans l’état d’esprit constructif qui a présidé aux travaux préparatoires. Il s’agit en effet de faire de ce texte un acte fondateur de la politique de la montagne.