La loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) votée par la majorité socialiste conditionne et contraint fortement les budgets départementaux.
“Cette Loi, VOTRE LOI, celle qu’avec vos amis vous avez votée à l’Assemblée Nationale puis au Sénat”, disions-nous au Président Carcenac lors de la réunion sur les prévisions budgétaires, “est punitive et restrictive”. Elle ne résout aucun des problèmes posés par le mille-feuille administratif tant décrié et transforme même la gestion des différentes collectivités, Région, Département, commune et intercommunalités, en un véritable plum-pudding où chacune essaiera de chaparder des morceaux de sa survie aux autres.
Le budget 2016 n’échappera pas aux multiples insuffisances et distorsions de la pensée politique plus générale qui accablent notre Pays où le pouvoir tend à appartenir plus à la rue qu’aux Assemblées Législatives.
L’Etat, cette forme abstraite et sans âme du pouvoir, est devenu l’alibi, le bouc émissaire d’un Gouvernement qui ne gouverne plus.
Pour la majorité, la perspective des prochaines élections éteint les quelques lumières qui éclairaient encore faiblement les lendemains de notre pays.
Le budget départemental 2016 que l’on nous propose, frêle esquif livré aux tempêtes des reniements des divisions et des incohérences de ceux qui nous gouvernent, est une espèce de boat-people à la destinée bien incertaine et fragile.
Certes la majorité Départementale va gérer difficilement les affaires sociales, il reste encore cette dignité à notre Assemblée ; elle a la charge de panser tant bien que mal les plaies d’un corps social très affecté par les difficultés économiques et les erreurs de choix ou de non choix du Gouvernement.
Certes la Majorité va faire “son possible”, pour être comme elle s’y engage bénignement, “mobilisée, solidaire et responsable” mais n’est-ce pas là en effet la moindre des politesses qu’elle doit à notre département.
Lui demander plus ? Elle ne le pourrait pas !
Quelque pervers et malicieux, l’Etat sans doute ce héros parallèle, anonyme, intemporel et maléfique, ou peut-être le Gouvernement cette forme évanescente du pouvoir, ont tiré sur les cordons de la bourse ou pire ont vidé la bourse …
Quoiqu’il en soit, personne n’est vraiment responsable de rien hormis bien entendu la Crise, cette gorgone qui sévit depuis des millénaires et qui a pétrifié, emporté tant d’empires, de citadelles imprenables, tant de civilisations, tant d’illusions, tant de “mondes à venir” et qui sont malgré tout venus.
Rassurons-nous, tout va presque mal mais la vie, la vraie vie est plus forte que “cette Politique”.
Ce budget 2016, réducteur et réduit, ne sera plus dans quelques années qu’une mauvaise mais ancienne péripétie. Et nous l’aurons alors très vraisemblablement oublié.
Les conseillers départementaux du groupe « Ensemble, La Passion du Tarn »