Le mercredi 30 novembre 2016 était débattue à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à promouvoir les langues régionales. Dans ce cadre-là, Philippe FOLLIOT a souhaité intervenir afin de défendre la reconnaissance de celles-ci.
Soulignant que les parlers, ultra-marins et métropolitains, témoignent de la richesse et de la diversité de notre pays, Philippe FOLLIOT en a appelé à « Lo Biaïs » (le bon sens paysan en Occitan) pour l’étude de ce texte. Celui-ci, même s’il ne révolutionnera pas la politique de notre pays, vise à mieux reconnaître les langues régionales, à les protéger et à leur rendre leur juste place.
Philippe FOLLIOT a ensuite voulu rendre un hommage appuyé à tous les défenseurs de nos langues régionales : les calandretras, les acteurs du tissu associatif ou encore les bénévoles. Défendre ces parlers, c’est aussi défendre la langue française, langue de la République et plus largement le Francophonie ! Ainsi, il a demandé à l’ensemble de ses collègues députés d’être les « Hakaiki » (humbles serviteurs en marquisien) de la République afin de défendre, à travers la promotion des langues régionales, la diversité, la richesse et la force de notre si beau et grand pays.
Lire l’intervention de Philippe FOLLIOT ci-dessous :
Philippe Folliot. Kaoha ! Cela signifie bonjour en marquisien. Quand on parle des langues régionales, même si nous avons tous en tête celles parlées en métropole, il est essentiel de ne pas oublier que beaucoup d’entre elles sont ultramarines, avec tout ce que cela représente en termes de diversité et de richesse pour notre pays, à bien des égards. Lo biais, c’est le bon sens paysan : je pense que nous devrions aborder ce texte ainsi, avec bon sens, avec biais. Certes, il ne fera pas bouger fondamentalement les choses mais il est important de reconnaître à leur juste place les langues régionales, de les protéger et, plus encore, de faire en sorte qu’elles soient mieux parlées. Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui travaillent en ce sens, dans les calandretas, et à tous les acteurs du tissu associatif qui agissent bénévolement pour que continue à exister cette richesse de notre pays.
Il me paraît aussi essentiel de souligner que défendre les langues régionales est aussi une façon de défendre le français. Nous voulons tous que la langue de la République continue à être parlée et la francophonie est, à cet égard, un élément essentiel. Il n’y a pas opposition en ce domaine, bien au contraire. Comme vient de l’expliquer notre collègue Straumann, si un jour on ne parlait plus aucune langue régionale, le français serait alors menacé.
Avec ce texte, nous allons essayer d’être les Hakaiki de la République, c’est-à-dire ses modestes serviteurs, pour assurer la défense nécessaire de cette diversité, de cette pluralité qui fait la richesse de notre beau et grand pays.