| 4 DEC. 2018 |
Dans le cadre de la consultation des partis politiques organisée à la demande du Chef de l’État, une délégation de l’Alliance centriste conduite par son Président, Philippe FOLLIOT, Député du Tarn, et composée de Manon LAPORTE, première vice-Présidente et Conseillère régionale d’Île-de-France et d’Olivier DAMAISIN, Délégué général et Député du Lot-et-Garonne, a été reçue par le Premier ministre qui a entendu leur message afin d’apporter une réponse politique à cette situation de crise particulièrement préoccupante.
Élus de terrain, ils ont fait remonter le ressenti des Françaises et des Français et ont insisté sur la nécessité de ne plus voir l’ordre républicain bafoué comme cela a pu être le cas samedi. Ils ont également précisé au Premier ministre les attentes de celles et ceux qui se mobilisent, plus particulièrement les plus modestes.
La crise que nous connaissons n’a pas de précédent, hormis peut-être les événements survenus en Nouvelle-Calédonie en 1988. Comme cela avait été le cas à l’époque, l’Alliance centriste a proposé la création d’une instance en vue de renouer les fils du dialogue notamment avec les corps intermédiaires.
Parallèlement, une grande conférence sociale sur le pouvoir d’achat pourrait être organisée rapidement.
Dans le monde rural, un des catalyseurs du mécontentement a été la décision, parfois incomprise, du passage aux 80 km/h. L’Alliance centriste souhaite que celle-ci soit adaptée avec la possibilité de dérogation au niveau local à l’initiative des Conseils départementaux.
Conscients de la situation de nos finances publiques et de notre dette abyssale, toute nouvelle mesure devra être financée soit pas des baisses de dépenses soit par des nouvelles recettes.
Dans ce cadre, l’Alliance centriste suggère d’introduire directement dans le droit national, comme d’autres pays l’ont fait, la notion de présence numérique significative pour permettre de taxer les GAFA et plus généralement les sociétés du Numérique, qui ne payent que très peu d’impôts en France. Cette situation vient nourrir la crise de confiance des Françaises et des Français envers les décideurs politiques. Ils ne comprennent pas pourquoi certains acteurs économiques continuent d’échapper à l’impôt alors que l’on demande des efforts à tous. Une telle mesure de justice fiscale permettrait d’accélérer le processus européen engagé dans ce domaine et rapporterait ainsi rapidement plusieurs milliards d’euros chaque année qui pourraient permettre de financer les dispositifs liés à la transition énergétique et mieux répartir l’impôt.