| 14 MAR. 2019 |
Le 1er mars, à Lavaur, La République en Marche du Tarn était mobilisée pour le lancement de sa campagne pour les élections européennes. Autour de Bertrand LHUILLIER, conseiller politique au Parlement européen, et de Philippe BONNECARRERE, sénateur du Tarn et vice-président de la commission des affaires européennes du Sénat, invités par France GERBAL-MEDALLE, coordinatrice Europe pour le Tarn, en présence de Muriel ROQUES ETIENNE, députée suppléante représentant Philippe FOLLIOT et référente LREM pour la 1ère circonscription, et d’une soixantaine de participants, il était question d’échanger sur ce qui marche et ne marche pas dans l’Europe actuelle afin de tracer le sillon vers les réformes de l’Union européenne attendues par les tarnais.
De nombreuses propositions ont été formulées par les participants, comme améliorer la communication sur les programmes rendus possibles localement grâce aux concours européens, revenir sur le système de vote à l’unanimité au sein de la Commission européenne, développer la coopération militaire européenne au sein de l’OTAN… auxquelles messieurs BONNECARRERE et LHUILLIER ont pu répondre et proposer des digressions intéressantes permettant à chacun d’en apprendre plus sur des institutions encore trop méconnues des Français et leur vision partagée de l’Europe de demain.
En introduction, Muriel ROQUES ETIENNE a pris la parole afin d’exprimer sa vision ainsi que celle de Philippe FOLLIOT de l’Union européenne et des élections à venir. Introduction que vous pouvez retrouver ci-dessous et qui, bouclant la boucle, a été reprise en conclusion par les différents orateurs :
Bonjour à tous,
Je suis très heureuse de représenter Philippe pour le lancement de la campagne des élections européennes dans le Tarn.
L’Europe, comme vous le savez, était au cœur du projet du Président de la République alors candidat à l’élection présidentielle. Ce n’est pas un hasard si nous nous sommes retrouvés dans son projet et si, aujourd’hui, nous sommes tous réunis. Nous l’affirmons haut et fort : nous sommes européens.
Depuis les discours forts du Président à la Sorbonne et à Aix-la-Chapelle, la campagne a été lancée par de nombreux partis. Souvent eurosceptiques, pour ne pas dire plus, ils ont pour objectif de détricoter l’Europe de l’intérieur et de mettre à mal l’idée européenne. N’oublions pas que la période que nous connaissons, depuis plus de 70 ans, n’est qu’une parenthèse de paix dans une histoire commune marquée par la guerre. Issue d’une génération qui n’a connu ni la guerre ni l’affrontement entre deux blocs plongeant le monde dans l’incertitude, l’Europe et plus particulièrement l’Union européenne a toujours été une évidence pour moi. L’Histoire que m’ont enseigné les manuels scolaires, mais aussi les histoires que m’ont racontées mes grands-parents et mes parents m’ont permis de mesurer la chance que nous avions de vivre au sein de l’Union européenne. Du projet de paix porté par les pères fondateurs à la mise en place de la monnaie commune en passant par le Marché unique puis l’Union, un chemin long et sinueux aura été tracé pour relier les peuples et garantir la stabilité au sein d’une région qui aura longtemps été tourmentée.
Pour autant, si nous avons conscience de cette chance, nous savons également combien cet édifice, construit au fil du temps, demeure fragile. Les crises économiques, sociales et financières, la montée du terrorisme, le retour du populisme et du nationalisme sont autant de dangers qui menacent aujourd’hui l’Union européenne mais, au-delà, ce qu’elle représente pour chacun des États membres et leur population. La crainte de voir l’Europe se défaire est réelle et le Brexit doit, chaque jour, venir nous rappeler que tout est possible, le meilleur comme le pire. L’Union européenne a été construite, par les générations antérieures, pour la paix, c’est à notre génération, maintenant, de créer les conditions d’une adhésion univoque à l’identité européenne qu’est celle que nous partageons tous ici.
Tel est le sens de notre engagement ce soir. Nous ne voulons pas être la génération qui aura vu, sans bouger, l’Union européenne se déconstruire. Si l’Institution n’est pas parfaite, si de l’intérieur il nous faut l’améliorer, la moderniser et la rendre plus proche du citoyen, n’oublions jamais ce qu’elle nous apporte. Au-delà des valeurs communes, au quotidien, l’Europe finance des projets et participe aux investissements des collectivités territoriales. Les élus locaux présents ce soir ont tous en tête un projet qu’ils ont porté qui n’aurait pu aboutir sans les concours de l’Union européenne. Ici dans le Tarn, nous savons ce que peuvent apporter les programmes européens et ce à quoi ils contribuent dans notre quotidien. Cette campagne et ces élections sont d’une importance essentielle et notre mouvement, avec ses alliés, devra être à la hauteur de cet enjeu. A l’heure de la montée du populisme et du nationalisme et des attaques de puissances étrangères, nous devons relancer la conscience européenne. Le message est clair, il faut plus et mieux d’Europe dans ce monde toujours plus instable et dangereux. Cela passe par de la pédagogie au quotidien mais aussi par des projets et des propositions. Soyons présents sur le terrain, soyons créatifs, soyons positifs, soyons force de propositions… afin de transformer en acte politique tous les beaux témoignages que nous avons collecté lors de la Grande Marche pour l’Europe. Il faut que nous soyons tous mobilisés (et au regard de votre participation aujourd’hui, je n’ai aucun doute) pour porter ce message auprès de la population et faire gagner nos idées.
La France sera plus forte au sein d’une Union européenne forte !