| 4 JUIN 2020 |
Alors que nous apprenons qu’n 2020 la France devrait connaître une exceptionnelle récession de 11% du PIB, afin de faire face à la crise économique et sociale qui fait suite à la crise sanitaire, le Gouvernement a adopté tout un arsenal de mesures afin d’accompagner les plus fragiles et précaires de nos concitoyens.
Le dispositif spécifique de solidarité représente un budget de 900M€ financés par la dette ! Ce financement s’ajoute aux aides sociales versées mensuellement tout au long de l’année, et est versé automatiquement aux personnes qui y ont droit. Un tel montant relève du jamais vu en matière d’aide sociale exceptionnelle, démontrant bien que notre modèle est le plus protecteur qu’il soit.
4 millions de foyers dont près de 5 millions d’enfants ont bénéficié d’une aide exceptionnelle versée en une fois le 15 mai par les Caisses d’allocations familiales (CAF), les Caisses de la mutualité sociale agricole (MSA) et Pôle emploi. Les foyers allocataires du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ont perçu une aide de 150€ à laquelle s’ajoute 100€ supplémentaires par enfant à charge. En outre, toutes les familles bénéficiaires des aides personnalisées au logement (APL) qui ne touchent pas le RSA ou l’ASS bénéficient d’une aide de 100€ par enfant à charge.
Au-delà de ce plan, d’autres mesures très ambitieuses d’accompagnement des plus précaires ont été adoptées. En voici, sans être exhaustif, quelques-unes :
- Une aide de 200€ pour les jeunes précaires de moins de 25 ans versée à 800 000 d’entre eux (étudiants ayant perdu leur travail/stage, étudiants ultra-marins isolés, bénéficiaires des APL) ;
- Les droits de toutes les personnes au chômage arrivant en fin de droits ont été prorogés le temps de l’état de crise sanitaire ;
- La période de référence de durée minimale d’affiliation requise pour l’ouverture de droits sera prolongée aussi longtemps que durera la crise sanitaire ;
- Les conditions de la démission légitime ont été aménagées ;
- Le délai pour l’application de la dégressivité de l’allocation d’aide au retour à l’emploi est suspendu ;
- Les périodes d’inactivité non couvertes par un contrat de travail au cours de la crise ne seront pas prises en compte pour la détermination du salaire journalier de référence ;
- La fin de la trêve hivernale est repoussée de plusieurs mois ;
- Pour les personnes sans domicile fixe, un dispositif exceptionnel a été décidé et une enveloppe d’urgence de 50 millions d’euros a été débloquée. 5 467 places exceptionnelles en chambres d’hôtel ont été ouvertes depuis le 16 mars et 40 centres d’hébergement spécialisés (soit près de 1 300 places) ont été créés dans chaque région pour les malades non graves sans domicile, quel que soit leur statut ;
- Les dispositifs d’actions de l’aide alimentaire et des services de maraudes ont été maintenus voire renforcés ;
- Une enveloppe a été mobilisée pour venir en aide aux petites associations qui œuvrent dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (jusqu’à 2500€ de subvention) et le maintien des subventions d’Etat à l’ensemble du tissu associatif, qu’il ait pu ou non mener à bien ses actions pendant cette période, acté (4,5Md€ par an).