| 19 JUIN 2020 |
Le mercredi 13 mai 2020, Philippe FOLLIOT a interrogé le Directeur général de la gendarmerie Christian RODRIGUEZ dans le cadre d’une audition de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale.
Suite aux propos introductifs du Directeur général rappelant l’implication de la gendarmerie nationale dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, Philippe FOLLIOT a rappelé que la gendarmerie était un des piliers de la République. Il a ainsi appuyé la proposition visant à limiter les permanences des gendarmes dans les maisons de service publics afin d’être au plus près des populations.
Enfin, il a interrogé le Directeur général sur la situation entre outre-mer afin de savoir si les moyens étaient adaptés aux besoins exprimés par les populations locales.
Vous trouverez ci-dessous le texte de son intervention et la réponse qui lui a été apportée :
M. Philippe Folliot. Je souscris à votre proposition visant à limiter les permanences des gendarmes dans les maisons de service public afin d’être au plus près des populations, comme nous le faisons déjà en montagne tarnaise.
Comme la préfecture, la gendarmerie est un des piliers de la République.
Vos moyens outre-mer sont-ils adaptés aux besoins exprimés par les populations locales ?Général Christian Rodriguez. J’ai reporté la relève des escadrons en outre-mer pour éviter un trou dans la ressource opérationnelle. Nous nous sommes inspirés du protocole des armées. Pour les destinations où est prévue une quatorzaine, comme la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie, nous testerons les gendarmes avant leur départ. Ceux testés positifs resteront et les autres placés en quatorzaine sur place. Pour les autres destinations, nous testerons et placerons les gendarmes en quarantaine avant. Nous ne l’avons pas encore fait, parce que j’avais besoin de beaucoup de monde sur le terrain.
Pour le port du masque et des visières, nous appliquons la directive gouvernementale. Vous avez raison d’évoquer le devoir d’exemplarité. Nous avons fait une réunion de calage des normes et des doctrines afin que les gens de terrain sachent quand porter le masque. Dès lors qu’on n’est pas capable d’être à plus d’un mètre, notamment dans un véhicule, il faut en mettre un.
Nous avons 4 100 gendarmes départementaux outre-mer et 21 escadrons hors renfort, ce qui représente un palier haut. Ces deux dernières années, au travers des plans Mayotte et Guyane, nous avons accru les effectifs de 250 gendarmes. Les moyens sont suffisants. Nous avons toujours deux escadrons d’alerte prêts à être projetés, mais nous en constituerions davantage en cas de besoin. Nous faisons des projections intra-théâtre, entre La Réunion et Mayotte, par exemple. Un gendarme mobile effectue un déplacement outre-mer tous les quinze mois, puisque les CRS n’y vont plus depuis des années.