| 7 SEP. 2020 |
Le Gouvernement vient de présenter un plan de relance post-crise inédit bâti autour de trois axes clés : transition écologique, souveraineté et compétitivité économique, cohésion sociale et territoriale.
Le plan « France Relance » de 100 milliards d’euros, qui profitera à tous les Français, est un engagement exceptionnel de la France pour répondre à la crise, sauver l’emploi et préparer la société de demain. Il est soutenable financièrement, sans hausse d’impôts, et financé par la dette et la croissance.
« Ce plan de 100 milliards d’euros est le montant dont notre économie a besoin pour retrouver le niveau de richesse de notre pays d’avant la crise »
Jean CASTEX
La relance du pays est en marche depuis le début de cette crise avec des mesures qui ont prouvé leur efficacité et un engagement de l’État à hauteur de 460 milliards d’euros : chômage partiel, fonds de solidarité, prêt garanti par l’État, report ou exonération de charges.
Le plan « France Relance » est un plan de long terme pour préparer la France de 2030 autour de trois piliers :
- Transition écologique
La transition écologique représente un tiers du plan de relance, soit un investissement sans précédent de 30 milliards d’euros (plus que l’intégralité du plan de relance de 2008), dont :
- Une enveloppe de 6,7 milliards d’euros consacrée à la rénovation énergétique : « MaPrimeRenov » ouverte à tous les Français (2 Mds€), la rénovation des bâtiments publics (4 Mds€), le logement social (500 M€) et les TPE/PME (200 M€).
- Un soutien massif au transport ferroviaire (4,7 Mds€ pour les petites lignes, les trains de nuit et le fret), aux transports du quotidien et au vélo (1,2 Md€).
- Un effort énergétique sans précédent pour l’hydrogène vert (2 Mds€), la décarbonation de l’industrie (1,2 Md€), l’investissement dans les technologies vertes (3,4 Mds€).
- Un soutien à l’agriculture durable, à la filière bio, aux circuits courts (1,2 Md€) pour revenir au local et une alimentation saine.
- Souveraineté et compétitivité économique
Ce volet représente 34 milliards d’euros, avec un double objectif de redonner de la compétitivité à nos entreprises et de retrouver notre souveraineté industrielle, notamment dans les secteurs stratégiques.
Délocaliser massivement était une erreur stratégique majeure : il faut relocaliser des industries à forte valeur ajoutée grâce notamment à la baisse de 10 milliards d’euros par an des impôts de production à partir de 2021.
- Baisse massive de la fiscalité sur les entreprises (baisse de moitié de la CVAE, des impôts fonciers et diminution de la CET), qui bénéficiera à tous les secteurs (en particulier à l’industrie et au commerce) et à tous les types d’entreprises.
- Garantir aux entreprises des fonds propres et trésorerie sur le long-terme : 3 milliards pour le soutien au financement des entreprises.
- 1 milliard pour la relocalisation dont 600 millions pour investir dans les secteurs stratégiques pour l’avenir (santé, électronique, 5G, intrants industriels et agroalimentaire) et 400 millions pour des projets dans les territoires d’industrie.
- Relever le défi numérique : 385 millions d’euros pour la mise à niveau numérique des ETI/PME et TPE, et 1,5 milliard pour l’Etat et les territoires.
- Cohésion sociale et territoriale
Mieux former les salariés, soutenir l’activité partielle de longue durée, soutenir les compétences, soutenir les plus fragiles : ce plan est un plan pour l’emploi et pour l’avenir, qui servira également au désenclavement et à l’égalité entre les territoires.
- Plan jeunes (6,7 Mds€) avec des aides à l’embauche, à la formation et des emplois aidés.
- Bouclier anti-chômage (7,6 Mds€) avec la mise en place de l’activité partielle de longue durée.
- Montée des compétences pour changer cette crise en opportunité : 1 Md€ pour France Compétence et Pôle emploi, 900 M€ pour un programme d’investissement dans la formation.
- Égalité dans les territoires, solidarité : haut débit, partout, soutien aux associations de lutte contre l’exclusion, revalorisation importante de l’allocation de rentrée scolaire.
Avec le plan « France Relance », nous faisons le choix stratégique de l’investissement. Nous soutenons la demande en sauvant des emplois, en soutenant les secteurs économiques fragilisés (ex. secteur automobile) et les plus fragiles, en aidant les ménages précaires ou les étudiants, avec aussi la prime à la conversion. Nous financerons ces dépenses par la croissance et non pas par l’impôt : nous refusons toutes les augmentations d’impôt et ce sera le cas également pendant le PLF 2021.