Il y a un an, jour pour jour, une grande stupeur suivie d’une immense émotion s’emparait de notre pays.
Dix de nos hommes dont huit du 8ème RPIMA de Castres tombaient dans une embuscade dans la vallée d’Uzbeen en Afghanistan. Pour la première fois depuis des décennies, notre pays se trouvait face aux dures réalités de la guerre. Nombre de nos concitoyens prenaient conscience de la nature de notre engagement sous mandat international dans ce pays si lointain, si différent où pourtant tant de choses pour l’équilibre et la paix dans le monde se jouent.
Mes premières pensées iront à la communauté des volontaires du huit à ce régiment si cher à notre coeur et bien entendu aux familles des victimes, qui peuvent être fières de l’engagement de leurs fils tombés pour la défense de nos valeurs de liberté et de démocratie après s’être battus avec force, courage et une exceptionnelle volonté.
Elles vont aussi aussi à l’adjudant Evrard et aux blessés que j’ai visité dès le 20 août dans les hôpitaux militaires parisiens suite à cette si émouvante cérémonie d’hommage de la nation aux Invalides.
Le métier de militaire est comparable à nul autre car au bout de l’engagement il y a le sacrifice suprême celui de la vie et c’est cette réalité plus ou moins consciemment niée que la communauté nationale a pris de plein fouet il y a déjà un an.
En 2008, je me suis rendu trois fois en Afghanistan et chaque fois, j’ai essayé d’apporter reconnaissance et soutien aux “volontaires” de ce régiment d’élite de notre armée et ce à l’unisson de la ville de Castres et du département du Tarn qui dans l’épreuve ont communié avec le 8ème RPIMA.
Nous devons poursuivre ce travail de mémoire pour les morts de la vallée d’Uzbeen, en Afghanistan et plus largement pour tous ceux du Huit et des autres régiments “morts pour la France”.
“Si tu veux la paix, prépare la guerre” ici ou là-bas le statut de grande puissance ne se décrète pas mais se conquiert, se défend, s’assume et cela aussi nous ne devons pas l’oublier.