À l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, la Police aux frontières (PAF) semble connaître des difficultés pour contrôler les voyageurs qui doivent attendre de plus en plus longtemps lors des contrôles frontaliers. Cette problématique est ancienne puisque plusieurs présidents de compagnies aériennes et d’aéroports l’évoquaient déjà en 2017.
Entre 2019 et 2021, le temps passé par les voyageurs dans les aéroports a doublé. L’extension des files d’attente affecte particulièrement les voyageurs internationaux hors espace Schengen qui connaissent des retards et sont parfois amenés à manquer leur correspondance. Par ailleurs, l’enjeu est également de bien accueillir les voyageurs étrangers afin de ne pas ternir l’image première que ces derniers pourraient conserver de la France.
Face à une croissance toujours plus importante du nombre de voyageurs dans les aéroports de la capitale, le Sénateur souhaite interroger M. le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer sur les mesures mises en œuvre pour assurer la fluidité des contrôles des voyageurs à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
Texte de la question :
M. Philippe Folliot attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur et des outre-mer concernant les difficultés rencontrées par la police aux frontières à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. En effet, il semblerait que depuis quelques années les voyageurs, en particulier au départ et à l’arrivée des vols internationaux en dehors de l’espace Schengen, soient soumis à de longues files d’attente lors du contrôle aux frontières. Ceci entraîne le plus souvent des retards, avec parfois comme conséquence pour les usagers de manquer leur correspondance. En 2017, des inquiétudes émergeaient déjà sur l’allongement de ces files d’attente. Depuis, le dispositif « passage automatisé rapide des frontières extérieures » (PARAFE) a progressivement été mis en place dans les aéroports parisiens, mais des difficultés d’organisation ou un manque d’effectifs persistent. En mai 2021, l’association internationale du transport aérien (IATA) montrait que le temps passé par les voyageurs dans les aéroports avait doublé entre 2019 et 2021, indépendamment de la période de crise sanitaire, passant d’une heure trente à trois heures en moyenne. En plus de la problématique de fluidité que cela engendre, il pourrait y avoir des conséquences négatives sur l’image renvoyée aux voyageurs étrangers dès leur arrivée en France. Il souhaiterait connaître les mesures prises pour assurer la circulation fluide des voyageurs à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.