Les programmes d’armement commun sont compliqués par les différences de besoins et de vues entre les divers acteurs, mais il arrive que ceux-ci s’accordent et aboutissent à des réussites industrielles et commerciales. Le sénateur Philippe Folliot, membre de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, a donc souhaité interroger le ministre des armées sur la répartition des moyens de la Marine nationale au regard des retards annoncés dans les programmes communs d’armement dans le domaine des drones maritimes.
Texte de la question :
M. Philippe Folliot souhaite connaître l’avis de M. le ministre des armées sur la répartition des moyens de la Marine nationale. En effet, il semblerait que le projet franco-allemand d’avion de patrouille maritime ait été remis en question, du moins à court terme, par le choix des Allemands de s’orienter vers les avions « P-8A Poseidon » étasuniens. Si par ces achats l’Allemagne s’assure la continuité de ses moyens de surveillance maritime, ce n’est pas le cas de la France qui, semble-t-il, a essentiellement compté sur ce programme. Le cas échéant, et si nous devons poursuivre un programme seuls (ou avec d’autres partenaires européens), il aimerait connaître son avis sur l’opportunité de poursuivre des segments du programme Maritime Airborne Warfare System (MAWS) avec l’Allemagne au regard des problématiques en termes de temporalité que semble rencontrer l’Eurodrone. De même, il souhaite attirer son attention sur les difficultés dans lesquelles se trouveront les armées françaises pour remplir leur contrat opérationnel en l’absence de ces moyens.