Le sénateur Philipppe Folliot, membre de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, s’est inquiété dans une question écrite (nº 10031) du 8 février 2024 des capacités de notre Marine nationale en matière de moyens de renseignement. En effet, le futur bâtiment léger de surveillance et de renseignement (BLSR), navire détenant des capacités de renseignement d’origine électromagnétique, de capacité d’écouter des communications radios, d’intercepter des signaux radar, était prévu dès 2018 dans la LPM. Or, il a disparu de la proposition de loi déposée par le gouvernement et votée au Parlement en 2023, ce qui semble repousser son échéance au-delà de 2030. Le sénateur tarnais a donc souhaité obtenir des précisions sur ce point.
Texte de la question :
M. Philippe Folliot interroge M. le ministre des armées sur le retard pris dans l’attribution à la Marine nationale du nouveau bâtiment léger de surveillance et de renseignement (BLSR) et sur l’opportunité d’affecter le futur navire au renseignement dans la zone d’intérêt indopacifique. La « commande d’un bâtiment léger de surveillance et de recueil de renseignement » était en effet prévue dans la loi n° 2018-607 du 13 juillet 2018, relative à la programmation militaire pour les années 2019 à 2025 et portant diverses dispositions intéressant la défense, au titre des capacités dédiées au renseignement. Le renseignement est en effet devenu l’une des priorités majeures des dernières lois de programmation militaire, comme en témoigne la loi n° 2023-703 du 1er août 2023 relative à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense, bien qu’elle ne fasse plus mention du BLSR. Dans ce cadre, il souhaiterait savoir si l’attribution de ce navire à la Marine nationale est toujours prévu, et le cas échéant, dans quelle mesure celui-ci pourrait opérer prioritairement à partir d’une base navale située dans l’Indopacifique.