Saisi par un taxidermiste tarnais, le sénateur Philippe Folliot a souhaité interroger le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires dans une question écrite (n° 10873) du 28 mars 2024 portant sur la réglementation et les diverses et contraintes appliquées au métier de taxidermiste.
En effet, cette profession, qui fait déjà face à de nombreuses difficultés, est entravée dans son travail par une réglementation parfois peu adaptée et au mépris du bon sens. Par exemple, il est aujourd’hui interdit aux taxidermistes de travailler sur des espèces accidentellement tuées ou mortes de manière naturelle. Le braconnage est un risque traité chaque jour par l’office français de la biodiversité (OFB) qui fait son travail correctement et qui est accompagné judiciairement pour traiter du risque de braconnage.
La question adressée à M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires a été transmise à M. le secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé de la mer et de la biodiversité
Texte de la question :
M. Philippe Folliot attire l’attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la réglementation applicable à la profession de taxidermiste. En effet, la combinaison de la réglementation européenne et française semble imposer aux taxidermistes français un certain nombre de contraintes qui, en plus d’entraîner des inégalités dans l’exercice de ce métier, mettent également en danger la profession. Il y aurait par exemple la possibilité, aujourd’hui refusée, de travailler sur des espèces accidentellement tuées ou mortes de manière naturelle. Si le braconnage est un problème que l’office français de la biodiversité est en charge de traiter, il y aurait lieu de faire preuve de bon sens et de discernement pour ces éléments. Du reste, d’autres pays de l’Union européenne ont, semble-t-il, pu prendre des dispositions dérogatoires en ce sens. Cela entraîne pour les taxidermistes français une différence de traitement et peut à terme mettre en danger une profession, qui, comme l’absence d’écoles françaises de taxidermie le montre, peine déjà à se perpétuer. Pourtant, le savoir-faire traditionnel dont cette profession fait oeuvre constitue une part de notre patrimoine culturel qu’il nous faut aujourd’hui préserver. Il souhaiterait donc connaître son avis sur la possibilité de faire évoluer la réglementation applicable à cette profession dans le but de mieux prendre en compte ses problématiques.