Le gouvernement démissionnaire ne gérant plus que les affaires courantes, le sénateur du Tarn a souhaité interpeller directement le futur gouvernement ce 25 juillet 2024, qui devra répondre à la problématique majeure des déserts médicaux. Dans une question écrite, M. Folliot fait part de son inquiétude au ministère chargé de la santé sur la situation préoccupante des déserts médicaux, qui touche particulièrement son département.
Question n° 00011 adressée à Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités :
M. Philippe Folliot souhaite attirer l’attention de Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités sur la situation préoccupante des déserts médicaux, notamment dans le département du Tarn. En effet, garantir un accès équitable aux soins pour tous, alors que les inégalités d’accès à ces soins continuent de croître, est un élément essentiel pour le maintien et le développement de nos territoires. Malgré la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, la situation en matière de santé demeure critique dans certaines communes. Une étude de l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) de 2023 révèle que le Tarn compte seulement 138 médecins pour 100 000 habitants, ce qui est bien en dessous de la moyenne régionale de 351. Le nombre de généralistes et de spécialistes est également inférieur à la moyenne, notamment dans des spécialités aussi importantes que la cardiologie, la psychiatrie et la pédiatrie. Avec le vieillissement de la population et celui des médecins, la situation tend malheureusement à s’aggraver. D’ici 2040, la proportion de personnes de plus de 75 ans devrait atteindre 17 % dans le Tarn, ce qui va accroître les besoins de soins alors que l’offre aujourd’hui est faible. Pour pallier ces carences, de nombreux médecins décident même de retarder leur départ à la retraite, faute de remplaçants. Il souhaiterait donc connaître les mesures prises et envisagées par le Gouvernement pour remédier à cette fracture sanitaire à l’oeuvre dans le Tarn et dans de nombreux autres territoires. Il souhaiterait notamment savoir si des initiatives visant à soutenir financièrement l’installation des jeunes médecins dans les communes sont possibles, et comment pourraient se développer d’autres alternatives comme les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ou les dispositifs de santé mobiles.