Le sénateur Philippe Folliot, qui vient récemment de se rendre en Ukraine pour la 3e fois, a pu prendre la mesure des problématiques des forces de défense ukrainiennes en matière d’équipement. Si l’armement lourd fait évidemment défaut (véhicules blindés de toutes sortes, canons, aéronefs…) et que le manque de munitions est un grand problème (en particulier pour les obus), la question de l’armement léger n’a jamais été totalement élucidée.
C’est l’objet de la question n° 00086 adressée à M. le ministre des armées le 05 septembre 2024.
Texte de la question :
M. Philippe Folliot interroge M. le ministre des armées sur la notification attendue de contrats d’armement portant sur l’achat auprès d’entreprises d’armes légères pour l’Ukraine. À plusieurs reprises des industriels français ont été annoncés comme destinataires de futurs contrats d’acquisition de fusils d’assauts au profit de l’Ukraine. En plus du soutien nécessaire à ce pays agressé, ce serait le témoignage du savoir-faire de notre base industrielle et technologique de défense française qui a longtemps produit et équipé en armes légères nos armées. Ces contrats d’une valeur estimée à plusieurs millions d’euros devant être financés par le fonds de soutien à l’Ukraine, qui permet à la France de porter des commandes directement auprès de ses industriels, semblent aujourd’hui non encore conclus. Face au contexte budgétaire incertain, alors que la poursuite du soutien par les États-Unis peut apparaître aujourd’hui incertaine au regard des élections à venir, que la France connaît une nouvelle Assemblée nationale et connaîtra prochainement un nouveau Gouvernement, il souhaiterait savoir quel est le sort réservé à ces contrats d’armement et quelle est la stratégie de la France pour maintenir son soutien en associant ses industriels.