Édito de la lettre d’information n°104 du 1er décembre 2011
La crise systémique que nous traversons se caractérise par la faillite des autorités régulatrices, qu’il s’agisse des institutions financières, nationales ou supranationales. Pour autant, je me refuse à tomber dans le pessimisme ambiant, qui me semble aussi stérile que pernicieux. Notre pays dispose en effet de nombreux atouts, au premier rang desquels la diversité et le dynamisme de nos territoires.
Le brouillard que nous traversons, nous en sortirons. Cela passera par la volonté des femmes et des hommes qui font la richesse de notre pays. Depuis que je suis député j’ai eu le plaisir de rencontrer nombre de ces Français qui se battent quotidiennement pour insuffler une dynamique à notre région. Entrepreneurs, associatifs, bénévoles, élus… tous contribuent à la dynamique tarnaise que nous pensons trop souvent étiolée. Nous avons des atouts qu’il nous faut faire valoir alors que nous ne sommes pas vraiment les plus affectés par cette crise. J’ai souvent eu l’occasion de parler et de défendre nos innombrables savoir-faire : agro-alimentaire, pharmacie-chimie, industrie, culture… Mais c’est aujourd’hui d’une autre richesse que j’aimerais vous parler.
Dans ce monde globalisé, les origines, les racines sont des biens de plus en plus précieux. L’attachement aux hommes ou à une terre ne s’achète pas. Il se vit et se cultive. Chanceux sont ceux qui ont de solides attaches, nombreux sont ceux qui les cherchent, souvent essoufflés par la vitesse que ce monde nous impose. Et cela aussi nous pouvons le leur offrir. Notre région détient plus qu’un patrimoine, un savoir-être et un savoir-vivre, un humanisme empreint de sagesse séculaire qu’il nous faut préserver et enrichir. Ces racines ne sont pas un carcan nous enfermant dans le passé mais de solides fondations pour l’avenir. Dans un monde où l’individualisme règne en maître, cela peut aussi être une de nos initiatives. Promouvoir cet attachement à l’authenticité, à notre histoire, sans tourner le dos au monde moderne mais seulement ralentir un peu sa course folle.
Amitiés,
Philippe Folliot