Lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement du mardi 15 mars 2011 à l’Assemblée nationale, Philippe Folliot, député du Tarn, a interrogé Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, sur les conséquences du séisme au Japon notamment sur les territoires français du Pacifique.
M. Philippe Folliot. Monsieur le président, mes chers collègues, cette séance est particulière. D’abord, je veux souligner combien nous avons tous été émus par les propos de notre collègue Patrick Roy. Ensuite, et je m’exprime en tant que vice-président du groupe d’amitié France-Japon, l’actualité, avec les événements survenus au Japon, nous donne un sujet particulier d’inquiétude pour tous nos concitoyens.
Comme cela a été justement rappelé par le président de notre groupe, François Sauvadet, la France et le Japon sont deux pays amis, aux liens forts et ancestraux. Dans cette catastrophe naturelle d’une exceptionnelle intensité, aux conséquences humaines, avec des dizaines de milliers de victimes, environnementales et économiques incommensurables, on ne peut que saluer, quels que soient les bancs de cette assemblée, le courage, la dignité et l’union nationale du peuple japonais dans de si tragiques circonstances.
Aujourd’hui, nous sommes tous quelque peu japonais. Je pense que nous pourrions parfois prendre exemple sur eux plutôt que de lancer à chaud, sous le coup de l’émotion, même légitime, des débats inutilement polémiques.
Alors qu’ils sont parfois injustement décriés, je tiens ici aussi à saluer nos diplomates, plus particulièrement l’ambassadeur de France au Japon, M. Philippe Faure, et son équipe, pour la façon exemplaire dont ils se sont démenés pour créer une cellule de crise afin d’informer, aider, rassurer et secourir nos 9 000 compatriotes installés au Japon. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs des groupes UMP et SRC.)
Pouvez-vous, madame la ministre de l’écologie, nous préciser si, à ce jour, il y a des victimes ou des disparus français et les mesures que compte prendre le Gouvernement pour aider à la protection et au rapatriement de nos concitoyens qui en exprimeraient le souhait ?
Le Japon, ce n’est pas, pour la France, que l’autre bout de la planète, mais aussi un peuple voisin de nos territoires du Pacifique que sont la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française, Wallis-et-Futuna.
Quelles sont, madame la ministre, les mesures spécifiques et conservatoires que compte prendre le Gouvernement pour nos collectivités et compatriotes ultramarins du Pacifique si une catastrophe nucléaire de grande ampleur, tant redoutée, avait lieu ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)