Édito de la lettre d’information n°119 du 14 septembre 2012
Après un printemps plein de promesses, un été plein de diversions, nous risquons d’avoir un automne plein de…désillusions.
Comme me le disait il y a quelques mois un économiste de renom, on peut se faire élire sur des ambiguïtés en cachant la vérité, mais on ne peut pas gouverner sans courage et lucidité. Au printemps, nombre de candidats, dont celui qui a gagné, ont tout fait pour masquer la vérité aux Français, et voilà que celle-ci nous rattrape plus vite que prévu.
La situation est grave. De nombreux clignotants sont au rouge et détricoter tout ce qu’a fait la précédente majorité ne fait pas une politique. Certes, si le changement c’est maintenant, le retour en arrière c’est pas pertinent !
Je crois que ce « yoyo » législatif entre majorités successives est l’un des problèmes essentiels de notre pays. Tant qu’une majorité défera presque tout ce qui a été mis en place par la majorité précédente, nous subirons une instabilité législative qui nuit au développement économique, qui favorise l’évasion fiscale et qui perturbe nos concitoyens. Je suis consterné par l’arrogance des uns et le mépris des autres dans le cadre des relations PS/UMP. Comme on dit en rugby, ils se cherchent tellement les uns les autres que cela se terminera en… générale (bagarre).
Il faut qu’il y ait un langage de vérité et de modération dans notre vie politique, et il appartient à la famille centriste de l’incarner. L’éclaircie de rentrée, c’est la prochaine fusion de la quasi-totalité des sensibilités centristes au sein du nouveau parti UDI (Union des Démocrates Indépendants), présidé par Jean-Louis Borloo. La scissiparité et les divisions ont failli être fatales au courant centriste qui a pourtant vocation à regrouper le quart de nos concitoyens, sensible au message humaniste, européen, social, courageux, modéré et je rajouterais même gaulliste (ou gaullien) que nous portons.
Avec l’Alliance Centriste et Jean Arthuis nous avons pris une part très active dans cette reconstruction du centre. Et force est de constater que l’exemple est venu d’en bas, du Tarn, de chez nous, plus précisément de l’Union des Centristes Tarnais (Alliance Centriste, MODEM, Nouveau Centre, Parti Radical) que nous avons créée il y a quelques mois et qui nous a permis de partir unis et de gagner aux élections législatives.
La renaissance d’une famille politique modérée est une promesse d’espoir pour l’avenir, d’une éclaircie de rentrée.
Amitiés,
Philippe FOLLIOT