Edito de la Lettre d’information n°123 du vendredi 21 décembre 2012
Minable est LA polémique entre un monument du cinéma français, Gérard DEPARDIEU, et le gouvernement. Qu’un homme de gauche (il a ouvertement soutenu MITTERRAND et JOSPIN) quitte en ce moment notre pays est révélateur tant d’une forme de déliquescence morale et patriotique que des incongruités de la fiscalité française. On ne peut juger que sévèrement cette forme d’égoïsme visant à vouloir se soustraire à l’impôt et ainsi ne pas contribuer à la solidarité nationale surtout en période de crise. Mais l’arbre DEPARDIEU ne saurait cacher la forêt de toutes celles et ceux agissant de même et se détournant, une fois fortune faite, du pays qui leur a permis de s’enrichir. Mais comme souvent, pour ne pas dire toujours, dans notre pays on préfère polémiquer sur les effets plutôt que s’attaquer aux causes. Critiquer le thermomètre est plus facile que faire baisser la température ! Au-delà du matraquage fiscal sans précédent que nous impose ce gouvernement, et du caractère quasi-confiscatoire de l’impôt à certains niveaux, je crois que l’exil des fortunés comme le manque de dynamique économique, s’expliquent en grande partie par l’instabilité juridique et législative de notre pays. Au gré des alternances, défaire ce qu’a fait la précédente majorité n’est pas bon. Car on ne peut réformer avec une moitié opposée à une autre. Il faut absolument que les responsables éclairés de toutes sensibilités se retrouvent sur un socle de réformes durables, efficaces et justes. Cette stabilité est fondamentale car la confiance reviendra avec la lisibilité .Cette vérité fiscale est la même sur un plan social. Cette double peur du patron d’embaucher à cause des tracasseries administratives et du salarié qui a peur de perdre son emploi et du déclassement est terrible. Puisse le Président et le gouvernement faire preuve d’esprit d’ouverture pour permettre dès 2013 cette révolution de l’unité nationale et cette obligation de mener des politiques courageuses avec pour horizon, la prochaine génération plutôt que la prochaine…élection ! Car plus on attend, plus la France s’enfonce dans la crise. Voilà mon vœu.
En attendant….Joyeuses fêtes à tous.
Amitiés,
Philippe FOLLIOT