Les ministres de la santé se suivent et….se ressemblent ! Pas plus que ses prédécesseurs, la ministre Marisol Touraine ne prend par le bon bout la résolution du délicat problème de la démographie médicale. Nous sommes sur ce sujet face à une situation critique et extrêmement préoccupante, avec des zones entières de notre pays (les Monts de Lacaune par exemple) qui ont peu ou pas de médecins, ceux-ci souvent proches de la retraite et sans perspective de reprise d’activité de leur cabinet. Bien entendu il faut développer des maisons médicales et de santé, mais les incitations financières (4600 euros de salaire garanti) vont coûter cher et, comme les précédentes, ne serviront à rien. Notre pays n’a pourtant jamais formé autant de médecins qu’aujourd’hui, ce qui pose problème n’est pas leur nombre mais leur statut et leur répartition. Les jeunes médecins veulent être salariés et travailler dans les grandes villes alors que nous avons besoin de libéraux qui exercent à la campagne. La ministre dit refuser la coercition, et bien selon moi, elle a tort.
Depuis 2002, au début seul contre tous, maintenant de plus en plus suivi, je milite pour des mesures certes, pas très libérales, mais simples et efficaces pour lutter contre ce qui va devenir un fléau pour la ruralité ; je veux calquer le mode d’installation des médecins sur celui des pharmaciens car des pharmacies, il y en a partout en France, en centre-ville comme dans les quartiers sensibles, en périphérie comme en zones rurales et isolées. Pour relever ce double enjeu de solidarité nationale et d’aménagement du territoire, je redéposerai une proposition de loi visant à mettre en place une licence avec quota d’installation afin de préserver les intérêts de la ruralité tant au niveau des médecins que de leurs patients.