Dans ses fonctions de vice-président de la commission défense de l’Assemblée Nationale, Philippe Folliot a visité le mercredi 15 décembre le 4e Régiment Etranger de Castelnaudary avec une délégation de la commission conduite par le président Guy Teissier et composée de Françoise Hostalier, député du Nord et de Jean-Claude Pérez, député-maire de Carcassonne.
Les députés ont découvert “une fantastique machine à intégrer”, “des gens de nationalité différentes – le mot est faible – qui deviennent des soldats au service de la France alors que 80 % ne parlent pas un seul mot de notre langue quand ils arrivent.” Des hommes venus de Mongolie, du Tibet, de Russie ou du Japon qui ont la volonté de servir et que la légion va intégrer dans la communauté française. Philippe Folliot a d’ailleurs assisté à un cours de français (voir photo ci-contre) très impressionnant. Pour les députés de la commission défense, “cette intégration est unique au Monde et cela mérite d’être dit au reste de la nation”. Ils ont également rendu hommage “à l’amour du travail bien fait de ces légionnaires qui ont deux emplois, sont toujours combattant et souvent autre chose. Ils font les deux avec la même ferveur”. A titre d’exemple, on peut citer ces képis blancs qui vont présenter et réussir le concours d’infirmier.
Pour Philippe Folliot, “ces visites sur le terrain sont indispensables car il s’agit de découvrir et de comprendre les identités et spécificités de chaque régiment mais aussi d’entendre les préoccupations et attentes des soldats que l’on ne perçoit pas toujours à travers nos contacts permanents avec les états majors. A travers ces immersions au coeur de nos forces, les députés de la commission de la défense reviennent à l’Assemblée plus expérimentés et compétents pour exercer leur mission centrale de contrôle et de proposition vis-à-vis du Ministère de la Défense.”
Troupe combattante composée d’étrangers commandés par des français, la Légion étrangère représente 6% de l’effectif de l’armée de terre. Forte de 7 768 hommes elle est composée de 10 régiments et un groupement de recrutement. Aux côtés des 5 régiments de combat, elle compte 3 unités hors métropole à Mayotte, Djibouti et en Guyane ainsi que 2 régiments spécialisés, le 1er régiment étranger et de commandement (doyen des régiments et centre de sélection et d’incorporation) et le 4e régiment étranger (4e RE). Fondée sur la tradition, l’entretien de son patrimoine et la solidarité, l’identité légionnaire est très forte.
Pour s’engager dans la Légion, les volontaires, français ou étrangers âgés de 17 à 40 ans, doivent être reconnus aptes à servir en tout temps et en tout lieux. 90 % des recrues sont étrangères. 146 nationalités sont représentées. On constate une forte dominante slave et balkanique et une montée en puissance de l’Amérique latine et de l’Asie. La Légion peut aussi accepter d’endosser un passé compliqué sous réserve de le connaître intégralement.
Le taux de sélectivité de la Légion est particulièrement élevé : plus de 10 000 candidatures sont enregistrées chaque année. Seules 1 200 seront retenues. Le taux d’attrition est de 15,43 %, y compris les dénonciations de contrat du fait de la Légion pour « inaptitude à la vie militaire ».