Avant son passage en séance publique le jeudi 25 novembre, la commission de la défense a examiné le projet de loi relatif à la lutte contre la piraterie et à l’exercice des pouvoirs de police de l’Etat en mer. Philippe Folliot, qui interviendra en séance publique comme porte-parole de son Groupe, est intervenu dans le cadre de la commission pour rappeler les grandes problématiques de la sécurité maritime sur lesquelles il a travaillées dans le cadre de son livre France-sur-Mer, un empire oublié.
M. Philippe Folliot. La mondialisation est une « maritimisation » du monde. Aujourd’hui, 90 % des produits manufacturés transitent par bateaux. Lorsque ces richesses passent au large de pays en proie à l’insécurité, à la misère et au sous-développement, qui de surcroît ne sont pas des États de droit, cela provoque les difficultés que nous connaissons. Notre approche consiste à nous intéresser aux conséquences du problème, mais il faudra bien un jour nous attaquer à ses causes. Si les pêcheurs de ces pays se reconvertissent dans la piraterie, c’est tout simplement pour survivre. Par conséquent, il faut certainement renforcer notre arsenal juridique pour donner à nos forces les moyens d’agir, mais nous devrons également engager une réflexion plus large. En attendant, le groupe Nouveau Centre soutiendra bien sûr ce projet de loi, qui va dans le bon sens, et il s’associe aux éloges adressés au rapporteur.
Quid de la sécurité et du statut juridique des plateformes, dérivantes ou non, qu’elles se trouvent dans des zones économiques exclusives ou dans les eaux internationales ? Dans le golfe de Guinée, les États n’ont pas toujours les moyens d’intervenir en mer, faute d’une marine fiable et intègre. Quelles sont nos possibilités d’intervention dans ce secteur, où deux de nos compatriotes ont été récemment enlevés ?