Philippe Folliot, député du Tarn, porte-parole de l’Alliance Centriste, se réjouit de la décision du Groupe UMP, mardi 8 mars à la veille de la discussion en deuxième lecture du projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité, de se rallier à l’amendement déposé par les députés centristes visant à supprimer l’extension du champ de la déchéance de nationalité. Cette mesure avait été réintroduite en seconde lecture par la commission des lois de l’Assemblée nationale malgré le rejet de cette disposition au Sénat, notamment grâce au travail des sénateurs centristes.
Pour les députés signataires de cet amendement, un crime commis à l’encontre d’un représentant de l’Etat se doit d’être réprimé avec la plus grande sévérité. Si la République doit manifester un attachement indéfectible à protéger et soutenir les membres de nos forces de l’ordre, et plus largement l’ensemble des représentants de l’Etat lorsque ceux-ci se trouvent physiquement menacés ou atteints, une extension du champ de la procédure de déchéance de la nationalité française telle que prévue par l’article 25 du code civil n’en constitue pas pour autant une mesure opportune.
En effet, non contente de mêler de manière confuse et à bien des égards dangereuse le droit pénal au droit de la nationalité, une telle disposition amènerait à considérer qu’un tel crime commis par un citoyen né français est moins répréhensible que s’il est commis par un français naturalisé. La création d’une différence dans la nature des peines encourues est contraire au principe d’égalité tel qu’inscrit à l’article 1er de la constitution du 4 octobre 1958.