Édito de la lettre d’information n°115 du 1er juin 2012
La demi-finale du Top 14 de rugby de samedi qui opposera le Castres Olympique au Stade Toulousain sera un énième épisode de la lutte entre David et Goliath.
C’est tout un symbole. Parmi les quatre demi-finalistes, notre modeste sous-préfecture de 43 000 habitants est confrontée aux trois grandes agglomérations de Clermont-Ferrand, Toulon et Toulouse. C’est aussi un symbole que cette demi-finale midi-pyrénéenne oppose le club le plus titré, le plus structuré et le plus riche du rugby français à celui de notre ville moyenne, qui vibre toute entière derrière son équipe fanion véhiculant les valeurs authentiques de l’ovalie.
Le Castres Olympique, à l’image de sa ville et de son généreux mécène Pierre Fabre, cultive une certaine discrétion qui peut paraître paradoxale dans notre monde globalisé et hyper médiatisé.
Pour autant, cette place à un si haut niveau n’est pas le fruit du hasard car c’est la troisième année consécutive que le CO termine dans les six premiers du championnat le plus relevé au monde. Ce n’est pas une mince affaire. D’autant plus que nous avons seulement le onzième budget du Top 14. L’argent ne fait pas tout, et c’est heureux. Car la morale de cette histoire d’hommes, c’est la rencontre de deux entraîneurs exceptionnels avec une équipe de joueurs de qualité, qui ensemble forment un groupe arrivé à maturité.
Quitte à m’y risquer, il y a quelques semaines j’écrivais sur mon compte Twitter que 2012 serait l’année du C.O. Demain le Stade Toulousain est prenable. La semaine prochaine, Clermont ou Toulon le seront également.
En sport comme dans d’autres domaines, rien n’est jamais écrit d’avance, et de temps à autre, les « petits » volontaires peuvent terrasser de plus « gros » qu’eux. « Allez les petits » !
Amitiés,
Philippe Folliot.