La situation de sécheresse, et les restrictions d’eaux subséquentes dans le Tarn, mais aussi dans le reste de la France rendent impraticables les terrains de sport des zones concernées. Pour protéger les sportifs des blessures, les maires se retrouvent seuls devant la responsabilité d’interdire ou non l’utilisation des terrains ce qui aboutit à des disparités entre associations sportives. Les équipes qui ne peuvent pas s’entraîner ou accueillir les championnats sont susceptibles d’être disqualifiées.
Rappelant les difficultés déjà connues par les associations sportives pendant la crise sanitaire, le Sénateur souligne le dilemme des maires qui doivent préserver l’intégrité physique des administrés en faisant courir le risque de voir échouer les équipes et le tissu associatif local s’effiler. Les bénévoles et les adhérents, après deux ans d’activité partielle, risquent de se décourager et de se désengager si leur activité n’est plus autorisée.
Le Sénateur a donc souhaité attirer l’attention de la Ministre des Sports sur la situation de ces communes et sur la nécessité de parvenir à un dialogue avec les fédérations nationales afin de prendre des décisions concertées qui ne pénalisent pas les associations des communes touchées.
Texte de la question :
M. Philippe Folliot expose à Mme la ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques la situation préoccupante des associations sportives au regard de la sécheresse et des restrictions d’eau. En effet, de nombreuses communes du département du Tarn mais également de toute la France font face à l’impossibilité pour leurs associations d’utiliser les terrains de sports (football, rugby, etc.) compte-tenu de l’état de sécheresse et des risques de blessures encourus de ce fait par les pratiquants. Les fédérations nationales sportives laissent pour l’heure la responsabilité aux maires de produire ou non un arrêté d’interdiction d’utilisation de ces terrains. Les associations sportives, qui ne sont donc plus en capacité de proposer des entrainements ni même de recevoir les équipes adverses lors des championnats, se voient prendre le risque de perdre un match voire d’être disqualifiées de fait et ce pour toute l’année en cours. Déjà en grande difficulté pendant la crise sanitaire face à l’impossibilité de pratiquer et à la perte consécutive de nombreux adhérents, les associations sportives ont d’autant plus de mal à poursuivre leur activité. Les maires des communes se retrouvent pour leur part dans une situation complexe puisqu’ils doivent assurer la protection de leurs administrés en interdisant l’utilisation des terrains et par voie de conséquence faire prendre des risques en matière de résultats à leurs associations lors des compétitions locales et nationales. Ces équipes, clubs et collectifs réunis sous la forme associative ne fonctionnent le plus souvent que par l’implication soutenue de bénévoles et d’adhérents qui souhaitent faire vivre l’activité de leur association. Sans eux, ces associations sportives ne pourront plus assurer leur survie sociale et économique. Au regard de la problématique rencontrée, il souhaite attirer son attention sur l’intérêt d’entreprendre un dialogue avec les fédérations nationales afin de prendre des décisions concertées qui ne pénalisent pas les associations des communes qui n’ont pas été en capacité d’entretenir leurs terrains.