Attaques de loups et soutien aux éleveurs : le coup de gueule de Philippe Folliot

« Madame la Ministre, il y a un loup dans cette histoire ! »

Mercredi 16 février dernier, le sénateur Philippe Folliot interrogeait la Secrétaire d’Etat à la biodiversité, Madame Barbara Pompili, sur la situation complexe des éleveurs ovins et bovins qui sont victimes d’attaques nombreuses et croissantes de la part des loups sur leurs troupeaux.

Depuis plusieurs mois, de nombreux éleveurs et élus du Tarn ont interpellé le sénateur à ce sujet. On recense une centaine d’attaques en un an dans la montagne tarnaise avec plusieurs dizaines de brebis et de veaux tués. Les éleveurs, victimes de ce phénomène, n’ont aucun moyen pour défendre leur troupeau et leur travail. C’était le sens de l’intervention de l’élu au Sénat.

Retrouvez ci-dessous la vidéo de l’intervention du sénateur : 

 

Ci-dessous, le texte de la question du sénateur à la Ministre : 

La prise de mesures en faveur de la protection « d’espèces vulnérables » est une des pierres angulaires de notre engagement collectif et partagé en faveur de la biodiversité ; nous en conviendrons tous ici.

Madame la Ministre… Il y a un loup dans cette histoire ! Dans la montagne tarnaise on recense une centaine d’attaques en un an et des dizaines de brebis et veaux tués… La situation est similaire sur l’ensemble du rayon Roquefort, en Aveyron, Aude, Hérault, Lozère mais aussi dans bien d’autres départements de France.

Face à cela, alors que les estives vont commencer, les éleveurs déplorent la non-transparence et la lenteur de l’Office français de la biodiversité (OFB), qui exige un nombre conséquent d’éléments (ADN, empreintes, délais courts). Avant que des mesures soient prises, les cheptels se retrouvent trop souvent décimés, et les éleveurs de se voir dire en conclusion de l’expertise « Loup  non écarté » malgré les images de vidéosurveillance et de nombreuses preuves qui attestent de sa présence.

Il semblerait que certains loups aient des comportements déviants, ne tuant pas pour manger, mais simplement pour tuer. Ils sont désormais aperçus en périphérie des villages et proches des bergeries…

Les éleveurs sont totalement démunis face à cette situation et ils se retrouvent aujourd’hui sans capacité pour défendre leurs troupeaux, pour défendre leur travail. C’est à terme, dans ces régions, la survie de l’élevage qui est en jeu, mais aussi celles de nombreuses appellations dont nous sommes fiers : Agneaux de Pays, Veaux du Ségala, Roquefort, et j’en passe. Alors, que comptez-vous faire Madame la Ministre pour défendre aujourd’hui ceux qui se retrouvent sans moyen de lutte efficace contre ce fléau ?

Attaques de loups et soutien aux éleveurs : le coup de gueule de Philippe Folliot