Ce jeudi 20 janvier la Délégation sénatoriale aux Outre-mer auditionnait M. Dominique Vienne, président du Conseil économique, social et écologique régional (CESER) de La Réunion dans le cadre de l’étude sur la place des outre-mer dans la stratégie maritime nationale. Le sénateur Philippe Folliot, qui en est le rapporteur, a eu l’occasion de questionner M. Vienne au sujet du type de coopération qu’il serait possible de promouvoir dans l’océan Indien. L’intervenant a ainsi souligné que si en 2018 le président de la République était venu présenter La Réunion comme levier essentiel de la stratégie “indopacifique”, dans les faits il existe un décalage entre la centralisation de l’ambition maritime et sa matérialisation par la territorialité. A titre d’exemple, lorsque La Réunion visait à développer son grand port maritime en concurrence avec celui de l’île Maurice, l’Agence française de développement finançait l’Île Maurice pour développer ses capacités portuaires.
Le sénateur Folliot a également pu demander l’avis de l’intervenant à la fois sur le traité de cogestion de l’île de Tromelin, écarté de justesse grâce à une mobilisation-éclair à l’Assemblée nationale lorsqu’il était député, ainsi que sur les discussions en cours avec Madagascar relativement aux Iles Eparses. Pour l’intervenant du CESER, outre la nécessité d’impliquer les collectivités territoriales dans les mécanismes nationaux, ces discussions devraient également concerner à la fois les élus locaux et la société civile. Ainsi, le ministère des affaires étrangères par la délégation pour l’Action extérieure des collectivités territoriales (DAECT) accompagne les collectivités territoriales dans le cadre de leurs relations internationales mais un axe d’amélioration serait selon M. Vienne l’association de la société civile au sein des collectivités locales (notamment donc les conseils économique et sociaux).