Autoroute Castres-Toulouse, l’impérieuse nécessité

L’avenir d’un pays peut-il se conjuguer au passé, ou plutôt uniquement au passé ? Nécessaire préservation de l’environnement et aménagement / développement des territoires, est-ce encore possible en France ?

Ces derniers mois, je suis revenu à plusieurs reprises sur la démocratie locale en danger du fait des menaces contre les élus (encore récemment contre le maire de Castres), ou des oppositions systématiques de certains individus contre des projets d’infrastructures.

Mercredi dernier à Castres, lors de la première réunion du Comité de développement de la future autoroute Castres-Toulouse, je me suis permis de remettre les points sur les i.

Cela fait cinquante ans que l’on parle de cet indispensable désenclavement du Sud du Tarn, dès 2003 j’avais fait venir à Castres le ministre des transports Gilles de Robien, pour le relancer et en 2010 à mon initiative et celle des acteurs économiques du territoire au premier rang desquels, Monsieur Pierre Fabre, président du groupe éponyme, nous avions obtenu la décision de principe de l’autoroute…

Après moult débats publics, concertations, enquêtes publiques, échanges et dialogues, le Premier ministre Jean Castex est venu le 25 septembre 2021 pour enfin confirmer l’engagement ferme et définitif de l’Etat sur ce projet qui, rappelons-le, depuis 2019 est inscrit dans la loi et annoncer le choix du concessionnaire. Celui-ci, NGE ATOSCA, a fait une proposition intéressante d’une autoroute du XXIe siècle, à flux libre, moins consommatrice d’espace (80 hectares préservés), avec une baisse de 90% des subventions d’équilibres demandées aux collectivités et des prix de péage tout à fait raisonnables et pas plus élevés au km qu’entre Toulouse/Carcassonne ou Toulouse/Agen …

Malgré tout cela, certains contestent encore et toujours ce projet vital et reviennent sur les mêmes débats d’il y a dix ans avec les mêmes arguments éculés pour un impossible et trop onéreux aménagement sur place qui ne résoudra rien. Chacun en démocratie a le droit de s’exprimer y compris pour affirmer un désaccord, c’est un fait, mais chacun a aussi le devoir de faire preuve de responsabilité et de ne pas ressasser les mêmes choses avec pour seul objectif retarder voire faire capoter une décision juridiquement et démocratiquement prise.

La volonté de réalisation rapide aux côtés de l’Etat, et de notre courageux préfet, de tous les acteurs du territoire (mairies, intercommunalités, département du Tarn, région Occitanie), des responsables consulaires, économiques et syndicaux est quasi unanime à l’exception d’une députée « insoumise » du nord du département, dont la circonscription est déjà désenclavée, qui croit pouvoir se permettre “la bouche pleine”, d’empêcher les autres de l’être. Curieuse conception de la solidarité territoriale, de l’égalité des bassins d’emplois, de la justice d’un développement équitable départemental…

Il est nécessaire et urgent de continuer à avancer et de ne pas se laisser enfermer dans un mauvais jeu de communication, cette autoroute est nécessaire pour ne pas dire vitale pour le territoire mais au-delà, elle doit aussi se faire dans les délais prévus, du reste déjà bien bien allongés (initialement elle devait être pour 2022). Il y a de plus d’autres enjeux départementaux de fait liés à celui-là que l’on ne peut occulter au premier rang desquels les projets de retenue autour de Sivens, le devenir du circuit d’Albi, la mise en place de méthaniseurs dans le Carmausin… qui eux aussi méritent soutien et respect des orientations choisies et soutenues par des personnes ne l’oublions pas ,elles, élues démocratiquement sur le territoire !

Amitiés,

Philippe Folliot

Autoroute Castres-Toulouse, l’impérieuse nécessité