Le Cercle Stratégia a organisé le 28 mars dernier un petit-déjeuner débat intitulé “Avec François Bayrou : Quelle politique de défense 2012-2017 ? ”, auquel a participé Philippe Folliot.
Au cours de ses rencontres, le Cercle Stratégia réunit des experts des questions de défense – militaires, universitaires et autres hommes politiques – afin de partager leurs analyses sur diverses thématiques ayant trait aux relations internationales ainsi qu’aux problématiques stratégiques, miliaires et diplomatiques.
C’est dans le cadre de la campagne présidentielle que s’est tenue cette rencontre. Chaque parti politique a ainsi été convié ces dernières semaines pour exposer les programmes de défense des différents candidats.
C’est en tant que vice-président de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, et responsable des questions militaires auprès de François Bayrou, que P. Folliot a pris part aux discussions.
Il a tout d’abord tenu à insister sur le nécessaire redressement des finances publiques, préalable indispensable à tout investissement ultérieur. Le service de la dette (paiement des intérêts de la dette) représente en effet près de 49 milliards d’euros, contre seulement 38 milliards d’euros pour le budget de la défense. Cette situation explique la faiblesse des marges de manœuvre de l’Etat dans ce domaine. Dans ce cadre, Philippe Folliot a rappelé que si la communauté militaire est appelée à faire des efforts financiers, ces derniers ne devront pas excéder ceux demandés aux administrations civiles.
En effet, les armées ont déjà entrepris une réduction drastique de leurs dépenses au cours des deux dernières décennies, et sont à ce titre exemplaires en la matière. Il est dès lors légitime qu’elles bénéficient des nouvelles marges de manœuvre budgétaires de l’Etat dès que les conditions financières le permettront.
Il a en outre insisté sur l’importance que revêt la défense pour l’avenir de notre pays, tant sur le plan économique que stratégique. La détention d’un outil militaire crédible fondé sur une dissuasion indépendante, une capacité de projection de nos forces et un service de renseignement autonome, permet à la France de se maintenir parmi les grandes puissances de ce monde et d’assurer notre sécurité face à un large spectre de menaces.
Sur le plan économique, il a souligné l’excellence de l’industrie de défense française qui demeure l’un des rares secteurs compétitifs à l’exportation. Employant des centaines de milliers de salariés, ce dernier est l’un des meilleurs symboles du “produire en France”. Il démontre que notre pays est à même de produire des biens technologiques à très haute valeur ajouté qui figurent parmi les plus performants au monde.
Philippe Folliot a également évoqué les autres chantiers auxquels le futur président devra s’atteler tels que la défense anti-missiles, la défense européenne et le rôle de la France au sein de l’Alliance atlantique. Thématiques sur lesquelles le député a déjà eu l’occasion de s’exprimer au travers de plusieurs tribunes publiées dans la Revue de la Défense Nationale ou dans le magazine TTU.