Philippe Folliot a tenu à réagir aux évènements maliens de ce derniers jours par le biais d’un communiqué. Relayé par l’AFP et Europe 1, ce dernier rappelle que ce qui se déroule au Mali peut avoir de sérieuses répercutions sur la sécurité de notre pays.
Egalement inquiet du sort des milliers de nos ressortissants qui vivent dans le pays, il souhaite que la France aide les institutions africaines (Union Africaine et CEDEAO) ainsi que les Etats voisins à trouver une solution rapide qui permette d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos.
Voici l’intégralité du communiqué :
« Ce qui se passe actuellement au Mali est gravissime. La situation est extrêmement préoccupante sur le plan humanitaire, pour ce qui est du respect des droits de l’homme, et pour les lourdes conséquences que cela peut induire pour la sécurité de notre pays.
La France qui compte près de 4500 ressortissants dans ce pays, qui y détient des intérêts économiques et qui a une responsabilité particulière au regard de l’histoire, ne peut se contenter d’une condamnation verbale.
Après avoir subi récemment un coup d’Etat militaire, puis connu un sérieux risque de sécession Touareg, le nord du pays se trouve désormais sous le contrôle effectif des groupes fondamentalistes. Or l’existence aux portes de l’Europe d’une zone de non droit contrôlée de facto par AQMI ne peut être acceptée.
Au-delà d’une résolution de l’ONU, préalable indispensable à toute intervention ultérieure, nous devons soutenir la CEDEAO et l’Union Africaine si ces dernières décident de mener des opérations humanitaires, voire militaires, destinées à sauver le pays du naufrage.
Dans ce cadre, la France doit leur apporter son soutien total sur le plan logistique et du renseignement, afin que ces opérations réussissent et que le Mali ne sombre pas dans le chaos. »