Le cas du site Philips à Dreux, menacé de fermeture, a relancé le débat sur les conditions légales de reclassement des salariés dans les filières des entreprises à l’étranger qui avaient inspiré à Philippe Folliot une proposition de loi adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale en mai 2009.
Pour Philippe Folliot, « la proposition de reclassement faite aux salariés de l’entreprise Philips à Dreux est indécente, hypocrite et immorale. 450 euros par mois en Hongrie, avec de surcroît la condition de pratiquer la langue hongroise : de qui se moque-t-on ? C’est la double peine pour les salariés : en plus d’une annonce brutale d’un licenciement, ils reçoivent une proposition de reclassement qui n’en est pas une. Il est urgent de sécuriser les procédures de reclassement, notamment en période de crise ».
Dans un communiqué diffusé par le Groupe Nouveau Centre, les députés centristes soulignent l’utilité de la proposition de loi de Philippe Folliot qui vise à corriger une faille juridique du droit social français en obligeant l’entreprise à proposer aux salariés qui le souhaitent des reclassements à l’étranger sur des postes équivalents et surtout avec des rémunérations équivalentes.
« C’est parce que cette situation inacceptable perdure encore aujourd’hui qu’il est urgent que la loi que j’ai proposée et qui a été votée par l’ensemble des bancs de l’Assemblée soit discutée au Sénat pour qu’elle entre en vigueur au plus vite », conclut Philippe Folliot dans ce communiqué.