Face à la crise… la poésie! Beaucoup seront surpris, étonnés, voire pour certains déroutés par cette affirmation, tant le covid-19 et ses conséquences saturent l’espace médiatique comme les discussions… La culture (comme le sport du reste) n’a pas été jugée « essentielle » et est victime collatérale de la pandémie comme si aller au théâtre, au concert, au musée, au cinéma (ou au stade…) avec une jauge appropriée à des moments déterminés était plus risqué que les agglutinements devant les caisses des supermarchés ? Bon ça, c’est un autre débat, une autre histoire…
Mais pour autant, il y a des endroits dans le monde où la crise sanitaire (comme beaucoup d’autres choses!!!) est sous contrôle, pour ne pas dire jugulée et l’on peut voir une norme régulée, lisse, aseptisée, artificielle à certains égards, vide, où le consumérisme est roi. Mais l’artiste dans tout cela, celle et celui qui a travers les siècles par son génie, sa capacité à écrire, à émouvoir, à sublimer, à critiquer, à faire aimer, rire, pleurer, douter, réfléchir… Quel est son avenir s’il est pris dans l’étau des contraintes sanitaires d’un côté, « sécuritaires » de l’autre ? Je pense qu’il va continuer à créer et faire vivre son art comme cela à toujours été le cas en tous temps, voire toutes latitudes car combien de chefs d’œuvres peints, sculptés, battis, joués, écrits… l’ont été dans des périodes troubles de guerres, de famines, d’exils et de pandémies…
Je ne sais si je suis victime d’une forme du « syndrome de Stockholm » mais à mon très modeste niveau avec mes mots, pour des maux, depuis plus d’un mois, trois à quatre heures par nuits je me suis remis à l’écriture, je me suis laissé aller à cette forme d’évasion, mais aussi d’introspection, qui est le fait de se retrouver avec son crayon à papier devant la page blanche, pour écrire quelques vers, qui n’ont pas la prétention d’entrer au panthéon de la poésie mais qui reflètent mes humeurs et sentiments du moment.
Ce qui était un défi pour s’adapter à une contrainte au début est devenu, au fil des jours, une habitude voire une forme d’accoutumance pour ne pas encore parler… de drogue!
« Torpeur et silence, seul dans la nuit
Ombre quasi figée qui s’y projette
Sombre ainsi fixé, lui, le poète,
Bretteur, il balance le linceul de l’ennui ».
Fussent ces quelques vers susciter votre curiosité pour des textes que j’aurais le plaisir de vouloir, dans quelques mois, publier, pour modestement essayer de partager, ensembles, quelques moments de liberté créative, quelques moments d’échange et je l’espère d’émotions ou de communions si utiles pendant cette terrible crise que nous traversons …
» … Il rêvait d’être artiste
Il servait, erre triste,
Politique, élu de la République
Pathétique, versus sympathique
Il lui reste donc l’écriture
Enchainer les mots manuscrits
Entrainer vers le haut l’esprit
Si leste onction d’ouverture
Pour exprimer ses sentiments
Ou imprimer ses tourments
Pas la prétention d’écrivain, poète
Ah, la satisfaction d’airain, d’esthète …»
Amitiés,
Philippe Folliot
NB : Peut-être inconsciemment ce fut une sorte de transition mais la dernière de mes « pérégrinations autour d’un mot », « France » , était en vers :
« France en lettre d’or,
Je chérirai ton nom,
J’écrirai ma passion,
France te défendrai encor.
France tu es diversité,
De Polynésie ou Normandie,
De Picardie ou d’Occitanie,
France tu es félicitée.
France quand tu es touchée,
Toujours tu as combattu,
Tant tu ne t’es pas résolue,
France tu l’as emporté.
France, le monde t’envie,
Ta prestance est caricaturée,
Ta beauté est jalousée,
France, étincelante tu vis.
France, l’envie tu m’as donné,
De t’étreindre chaque fois,
De te respecter je dois,
France, aimée pour l’éternité. »