En 2016, alors qu’il était député, Philippe Folliot avait effectué l’une des rotations du Marion Dufresne aux îles Kerguelen dans le cadre de la tournée des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). A ce titre, il a pu constater des expériences intéressantes n’ayant pas été reconduites, l’occasion lors d’une audition de la Délégation sénatoriale aux outre-mer centrée sur la gestion des déchets dans les TAAF (jeudi 21 juillet 2022) de rappeler la nécessité d’appliquer plus souvent le “lo biaïs” (qui se traduit par une sorte de “bon sens paysan”).
En effet, pendant un certain nombre d’années une expérience avait été menée sur l’Île-Longue avec une introduction de moutons qui alternaient sur les deux côtés de l’île alors divisée en deux par une clôture. L’expérience a finalement été arrêtée, ce qu’a déploré le Sénateur Folliot estimant que “Par rapport à une forme d’autonomie alimentaire, cela aurait été un élément intéressant.” Toujours est-il la décision d’enlever la clôture a finalement également été prise, mais les modalités d’enlèvement ont été particulières souligne le Sénateur devant la Délégation “J’ai assisté à la manoeuvre qui consistait avec un hélicoptère en prendre des ballots de grillage, de les placer sur le Marion Dusfrene pour La Réunion puis de les faire venir jusque dans l’hexagone. Je m’interroge sur l’impact écologique d’une décision telle que celle-ci, qui partait certainement d’un bon sentiment”. Le député Philippe Folliot avait déjà dans le compte-rendu de mission recommandé de traiter ces affaires avec lo biaïs.
Il a donc réitéré cette recommandation, en ce sens, appliquer à ces territoires aux conditions extrêmes (contrairement au district des îles Éparses qui bénéficie de températures et d’un climat calme, les autres districts des TAAF affrontent des températures glaciaires, des vents violents et une insularité augmentée de la distance aux continents) les logiques hexagonales et territoriales ne permettra pas d’organiser les choses au mieux “et avec bon sens”.