Grand débat

| 23 JAN. 2019 |

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».

Prêtée à Voltaire, cette maxime mesure bien le cadre de ma vision du grand débat national qui s’engage. C’est un exercice quelque peu inédit, tout au moins par son ampleur, auquel nous allons nous attacher tant il m’apparaît nécessaire de renouer les fils du dialogue dans notre pays. C’est le mérite du Président de la République et du Gouvernement que d’avoir su tirer des leçons mais aussi quelques conséquences de ce conflit dit des « gilets jaunes », presque plus sociétal que social, que notre pays connait.

Je ne vais pas revenir sur ce que j’ai écrit dans le cadre de mon éditorial du mois dernier mais, plus que jamais, je pense que la République se doit de donner la parole et d’écouter tous ses citoyens quels qu’ils soient. C’est ce que modestement nous allons faire dans la circonscription avec dans un premier temps l’organisation dès le mercredi 23 jusqu’au vendredi 25 janvier de six débats dans chacune des intercommunalités du territoire et ce, symboliquement, dans six petites communes et non dans les chefs-lieux de canton ou d’agglomération comme c’est le cas d’habitude. Les prises de parole seront totalement égalitaires (2 minutes par intervenant), quel que soit son titre, son grade ou sa qualité afin de permettre au plus grand nombre de pouvoir s’exprimer !

Je crois aux vertus du dialogue, de l’échange et du terrain que j’ai toujours pratiqué (permanences, café au café, inaugurations, manifestations…). Aujourd’hui, nous devons l’approfondir dans le respect, toujours, de chacune et chacun. On peut ne pas penser la même chose mais on doit se respecter. Je respecte les autres, tous les autres, de la même façon que j’entends qu’ils me respectent.

Pour que ce grand débat soit positif, au-delà des constats, j’insisterai sur la nécessité de faire des propositions et développer des idées, à l’instar de ce qu’a suggéré le Président de la République à Souillac la semaine dernière : « Je ne suis fermé sur rien, je suis preneur de toutes les bonnes idées ».

Notre République est forte de son histoire. Nous devons, aujourd’hui, faire en sorte que ce qui est apparu comme une terrible fracture dans notre pays devienne une opportunité pour mieux se comprendre, porter tous ensemble des réformes pour une France plus dynamique, plus libre, plus juste, plus solidaire …

La transcription en chinois du mot crise, c’est danger et opportunité. Le danger, tout le monde l’a vu, l’opportunité … saisissons la !

Amitiés,

Philippe FOLLIOT

Grand débat