Lettre d’information n°142 du mardi 21 avril 2015
« Fier de lui », notre Président est « fier de lui » ! C’est en tout état de cause le ressenti de sa prestation télévisée dominicale pour faire le bilan de ses trois « longues » années d’exercice du pouvoir. Il est, comme ses rivaux, obnubilé par l’échéance de 2017, la France en campagne présidentielle quasi-permanente, est de fait orpheline de grands projets et de grands desseins, et continue de sombrer dans le marigot des petites phrases et manœuvres politiciennes.
Le regard ne peut qu’être critique sur l’action du Président car au-delà des piètres résultats sur l’insécurité grandissante, le front du chômage, sur la résorption des déficits ou encore sur la lutte contre les inégalités, le péché originel est qu’il a menti pendant la campagne présidentielle de 2012 sur l’état du pays, sur le caractère irréaliste de ses promesses, sur la capacité de ses équipes à s’entendre pour agir efficacement. De tels mensonges permettent l’élection mais annihilent l’action !
Ce que je trouve saisissant chez François Hollande, c’est cet éternel optimisme qui ne lui fait renoncer à rien, mais ce que je trouve pathétique c’est de continuer à faire comme si de rien n’était.
Pour preuve l’intéressante mesure de « prime d’activité » pour les jeunes travailleurs. C’est bien mais on finance comment ? Ce milliard d’euros on le trouve où ?
C’est un constat il agit comme avant, sans prendre en compte les réalités économiques et financières que notre pays subit.
Même s’il y a des intentions louables dans la volonté de réformer du Premier ministre et du ministre de l’économie, les réponses proposées ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Plus qu’une alternance en 2017, notre pays aura besoin d’une alternative pour réformer en profondeur. A la logique des blocs qui s’opposent et se neutralisent il faudra une logique de coalitions réformatrices. En cela l’annonce présidentielle de l’instillation d’une dose de proportionnelle pour les législatives est la seule intéressante et positive à suivre et à… étudier !
Amitiés
Philippe FOLLIOT