En tant que vice-président de la commission de la défense à l’Assemblée Nationale, et ancien auditeur de la 61e session nationale, Philippe Folliot a assisté vendredi 14 octobre à une conférence de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale) qui se tenait à Toulouse.
Au terme d’une journée rythmée par une dizaine d’exposés consacrés à des thématiques diverses, au sein desquelles la crise afghane apparaît souvent en filigrane, P. Folliot est intervenu à son tour afin de conclure cette journée de débat. Après avoir souligné la qualité des interventions auxquelles il a assisté, ce dernier a souhaité insister sur l’enjeu stratégique que représente la défense nationale. En effet, compte tenu de l’évolution profonde à laquelle nous assistons sur la scène internationale, marqué par l’ émergence d’un monde multipolaire, d’une mutation profonde de la typologie des conflits, caractérisés par l’essor des combats de basse intensité et des guerres asymétriques, et constatant l’instabilité croissante sur l’ « arc de crise », l’outil militaire est plus que jamais un enjeu majeur qui devrait figurer parmi les thèmes de la future campagne présidentielle. Et ce, en dépit d’un contexte économique qui fait souvent passer les questions de défense pour des enjeux subalternes. En reprenant l’image métaphorique de l’assurance, Philippe Folliot s’est ainsi opposé à cette approche erronée : tant qu’un Etat n’est pas confronté à une crise sécuritaire majeure, l’effort budgétaire consacré à la défense apparaît toujours excessif. Pourtant, lorsque son indépendance, son intégrité territoriale ou la sécurité de ses ressortissants sont en jeu, ce même effort semble dès lors plus acceptable. Philippe Folliot a mis en avant le fait que c’est au fond l’avenir de la France et le rôle qu’elle a vocation à jouer dans les affaires du monde qui sont ici en jeu. D’aucuns souhaite en effet pérenniser le statut de puissance de premier plan tenu depuis des siècle par la France, afin qu’elle soit toujours en mesure de peser sur les affaires du monde, comme elle le fit récemment en Libye. A contrario, d’autre semble accepter de manière résignée l’effacement jugé inéluctable de notre pays au profit des puissances émergentes. Or à l’évidence, tel n’est pas le souhait de Philippe Folliot.
En guise de conclusion, ce dernier a tenu à souligner le rôle indispensable joué par un institut tel que l’IHEDN. Car dans un contexte international en permanente évolution, il est plus que jamais essentiel de produire des expertises de qualité qui nourrissent le débat public et éclairent les décideurs politiques tout en promouvant l’esprit de défense dans le cadre du lien armée-nation.