La défense du terroir et du territoire : une priorité.

Edito lettre d’information n°96 du 08/07/11

Agir du local au global, tel est l’un des enjeux de l’action publique pour ne pas dire de l’action politique. Depuis le début de mon engagement, j’ai toujours mis un point d’honneur à défendre le territoire et nos terroirs, du département en général et de la circonscription en particulier. Ma hantise porte le nom de « syndrome Pomardelle », ce hameau d’une commune de la montagne qui comptait une soixantaine d’habitants au début du siècle dernier, et qui se retrouve aujourd’hui sans habitants permanents.

La lutte contre la désertification passe par un soutien actif à l’ensemble de nos filières et particulièrement celles qui font vivre notre ruralité, du roquefort au granit, du textile au bois, en passant par la charcuterie, l’élevage, sans oublier l’ensemble du secteur médico-social… Tout se tient, tout est lié, à l’image d’une chaîne dont les maillons composent ce remarquable réseau de solidarité locale. Ainsi, les services publics (mairie, poste, école, pompiers, etc.) ou les services au public (médecins, infirmières etc.) sont la résultante de la dynamique de cette économie ancrée dans le territoire.

A mes yeux, un élu doit à certains moments savoir user de sa parole et de son influence via des actions symboliques, afin d’essayer de soutenir une filière et corriger les excès de la mondialisation. Vous avez en mémoire mon combat contre la multinationale Coca-Cola, en faveur du roquefort ou encore pour le maintien de la succursale de la banque de France à Castres. Aujourd’hui, cette lutte trouve toute sa justification au travers de mon soutien à la filière granit du Sidobre et contre la scandaleuse décision de la mairie de Toulouse. En effet, la dualité des discours m’insupporte, et voir certains promouvoir, au nom du développement durable et pour se donner bonne conscience, les circuits courts et de proximité en achetant « bio » pour les cantines scolaires, et parallèlement faire venir contre toute logique financière, économique, sociale, humanitaire et environnementale du granit de Chine, n’est pas sans provoquer en moi une vive réaction. Etre capitale régionale offre des droits, mais aussi impose des devoirs.

Cette défense des intérêts de notre département, je la place au coeur de mon engagement politique. Fort de ces principes, je tâcherai de continuer à assurer mon rôle de trait d’union entre le local et le national, et de mettre en avant nos atouts devant les plus hautes institutions de la République, à l’instar de mes précédents combats pour les filières agricoles, pour la machine-outil, la salaison, le textile, la pharmacie ou encore la cosmétologie.

L’adage dit que « la parole est d’argent, le silence d’or ». Face à de telles situations, à certains moments, mieux vaut être… d’argent !

 

Amitiés,

Philippe FOLLIOT.

La défense du terroir et du territoire : une priorité.