La magie des jeux olympiques, c’est d’être un évènement planétaire, populaire et intemporel. Mes premiers souvenirs des jeux datent de 1972 et particulièrement de cette deuxième place au 110 mètres haies de Guy Drut! (Pour rappel au tableau des médailles, la France avait terminé au 17e rang avec 13 médailles dont 2 en or!) Il avait eu l’argent, nous nous battrons pour l’Or!
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire nous décidâmes d’organiser les “Olympiades du quartier”. Avec Dominique mon jeune frère, Fabrice mon cousin, Eric, Guy, Philippe les copains voisins, nous avions transformé la cour de la maison de Saint-Pierre-de-Trivisy en une arène olympique: quelques cageots empilés avec un bois long en travers servant de haies, une ficelle tendue entre deux arbres pour le saut en hauteur, un bac à sable improvisé pour la longueur, un vieux manche à balais faisant office de javelot et des boules de pétanque pour le lancé de poids et le chemin devant pour une piste de sprint…
Nous avions récupéré quelques “pacotilles” aux poubelles du village en guise de breloques et ce fut parti pour quelques jours de compétition amicale et acharnée, aux interminables contestations mais avec “in fine” une certaine fierté d’avoir organisé et participé à mes premiers jeux olympiques.
L’intemporalité de la fascination des jeux pour la jeunesse subsiste encore et elle se traduit aujourd’hui au travers des inscriptions dans les clubs sportifs qui disposent bien souvent d’ infrastructures adaptées pour laisser cette génération à rêver devenir comme leurs champions… Une motivation qu’il faut alimenter car elle permet à ces jeunes de “s’extirper” d’une société trop incitative a la sédentarité, aux écrans, engendrant des problèmes de surpoids qui est devenu au fil du temps un problème majeur de santé publique. Faire du sport est bon tant pour la santé physique que pour la santé mentale!
Aujourd’hui, l’évènement est plus “cathodique”, planétaire et commercial qu’il ne l’était jadis. Le monde fût d’ailleurs sidéré par l’attaque à Munich de terroristes palestinien massacrant des athlètes israéliens mettant fin aux illusions de trêve olympique tant espérée…
Aux aigris, pisse-froids, critiqueux, dénigreux, jaloux et defaitistes qui méprisent notre pays, je réponds : quel chemin parcouru!
Si ce n’est d’irresponsables sabotages des infrastructures de transports commis par les membres d’extrême gauche et écologistes radicaux (les mêmes qui occupent illégalement et qui harcèlent les ouvriers sur le chantier de l’A69) l’organisation de ces jeux fût quasi parfaite: une cérémonie d’ouverture grandiose (malgré quelques raccourcis historiques et quelques partis pris douteux) , un immense succès populaire, une sécurité omniprésente, des transports publics ponctuels et efficaces, une fluidité pour l’accès aux lieux des compétitions bluffante, des sites en cœur de ville magnifiques, des images des compétitions éblouissantes et pour couronner le tout des médailles comme jamais! J’ai souvent eu l’occasion d’écrire dans ces éditoriaux que la France était plus belle, plus grande lorsqu’elle était ouverte, dynamique, jeune, plurielle et unie. C’est finalement une belle parenthèse que nous ont offert ces jeux. Nous avons montré que nous étions un grand pays capable d’organiser deux grands évènements planétaire en moins d’un an (Coupe du monde de Rugby et Jeux Olympiques), que Paris, ville de lumière est un formidable écrin et qu’en se donnant un peu de moyens et beaucoup de bonne volonté nous pouvions rivaliser sportivement avec les meilleurs. Qu’ils s’appellent Léon, Teddy, Antoine, Melody, Pauline ou Clarisse, qu’ils soient originaire de Montredon-Labessonnié, Pointe à Pitre, Saint-Denis, Toulouse ou Bamako, qu’ils soient blanc, black ou beur, qu’ils soient catholiques, protestants, musulmans, juifs ou athées, qu’ils soient issus des classes populaires ou des plus aisées, TOUS revêtus de leur tunique tricolore, ils sont la France, toute la France, rien que la France! Pour cela, à eux nos athlètes, au COJO et aux 45 000 bénévoles nous ne pouvons que dire avec le cœur BRAVO et MERCI.
Amitiés sportives
Philippe Folliot