Le Parc naturel régional du Haut Languedoc est une belle initiative. Tout simplement parce qu’il met en avant de légitimes préoccupations environnementales et recouvre un territoire de vie historique entre Méditerrannée et Atlantique, à la confluence des deux Sud.
C’est à l’investissement précurseur et visionnaire de Jacques Limouzy, mon prédécesseur alors Député du Tarn, qu’il faut rendre hommage pour la création du parc dès 1973, le dixième en France, qui en compte aujourd’hui 46. Cette coopération inter-départementale, puis inter-régionale, a su transcender les clivages politiques, les élus reconnaissant de concert l’utilité commune du Parc qui met en valeur le patrimoine physique et culturel des hommes et du territoire du Haut-Languedoc. Cette initiative a d’ailleurs valu à Jacques Limouzy d’être nommé président d’honneur de la Fédération Nationale des Parcs.
Près de 40 ans après sa création, je redoute et je déplore que sous couvert d’une opposition aux éoliennes, la survie du Parc soit menacée. Menacée in-fine par la volonté de la ville de Castres et de son maire Pascal Bugis, pourtant en dehors du périmètre, de ne pas voter au sein de l’agglomération la nouvelle charte du Parc. Nullement associé aux discussions sur le renouvellement de la charte, mais député d’une circonscription dont plus du tiers des communes sont dans son périmètre, et attachées à ce dernier, je me dois de m’exprimer. Je me fais l’écho des récents propos de Jacques Limouzy qui déclarait avec sagesse en parlant de l’adhésion de la communauté d’agglomération de Castres-Mazamet à la charte du Parc : « Agir autrement serait porter atteinte à l’unité, à la cohérence et au destin de ces deux institutions publiques (…) ». Ce serait triste et navrant pour notre territoire qui a tant besoin de concorde et d’unité.
Philippe FOLLIOT
Député du Tarn