En déplacement en Outre-mer, Philippe Folliot n’a pas pu participer à la soirée de clôture officielle, jeudi 28 janvier à Verfeil (Haute-Garonne), du débat public sur la liaison autoroutière Castres-Toulouse. En accord avec la Présidente de la commission particulière du débat public, il a toutefois pu adresser un message écrit lu par son assistant parlementaire, Nicolas Krausz.
« Madame la Présidente, mesdames et messieurs,
je tiens tout d’abord à vous remercier, Madame la Présidente, pour la manière dont vous et les membres de la commission particulière avez conduit ce débat au cours des trois mois qui viennent de s’écouler. Vous avez fait vivre, j’allais dire revivre, à notre territoire une expérience grandeur nature de démocratie participative et je crois que, partisans ou opposants à l’autoroute, chacun a pu s’exprimer et occuper cet espace de parole dans le respect et l’écoute de ses contradicteurs.
Certes nous avons pu avoir ici ou là le sentiment de déjà-vu ou de redite mais c’est bien le propre de l’exercice et je me félicite, en tant que député, qu’il se soit déroulé dans le cadre légal voulu par le législateur.
Personnellement j’ai participé à de nombreuses réunions publiques et j’ai été représenté à chacune d’entre elles. Je ne veux pas reprendre ici l’intégralité de mes arguments; je vous renvoie au compte-rendu de la réunion inaugurale de Castres où j’ai été un des premiers institutionnels à avoir pris la parole et au cahier d’acteurs déposé par l’association Castres Ensemble que je préside.
Au cours de ces réunions, j’ai écouté attentivement les arguments développés par les opposants à l’autoroute concédée et j’ai lu leurs cahiers d’acteurs. Ces arguments sont respectables mais pas convaincants. Ils ne répondent pas à l’urgence de notre territoire qui est un des seuls de Midi-Pyrénées à perdre de la population. Je pense que nous sommes une très large majorité à être conscient de cette urgence et à nous être exprimé avec passion et raison dans ce débat en faveur de l’autoroute qui seule pourra apporter au Sud Tarn la sécurité routière, le désenclavement et le développement économique.
En conclusion, je pense que l’argument majeur c’est bien la nécessité d’un avenir partagé par tous les Midi-Pyrénéens au-delà des clochers des uns et des autres. Cette autoroute se fera avec la Haute-Garonne qui doit trouver une solution à l’explosion démographique de la métropole toulousaine. Le désenclavement du Sud Tarn n’est pas un problème mais une partie de la solution si on conçoit une bonne stratégie d’aménagement du territoire midi-pyrénéen. L’autoroute est donc vitale pour notre bassin d’emploi au même titre que le désenclavement ferroviaire, aérien et numérique.
L’arbitrage entre les pour et les contre appartient au final à l’Etat. Il y a eu le temps démocratique du débat public. Vient maintenant le temps politique de la décision. C’est un autre match qui va démarrer et je compte bien y peser de tout mon poids pour obtenir à Paris une nécessaire et attendue décision favorable à notre territoire, à nos jeunes et à leur avenir.
Je vous remercie ».
Philippe Folliot
Député du Tarn