Le ministre des armées a répondu le 16 mai 2024 aux interrogations du sénateur du Tarn Philippe Folliot, qui attirait l’attention du ministre sur le retard pris dans l’attribution à la Marine nationale du nouveau bâtiment léger de surveillance et de renseignement (BLSR).
Texte de la réponse :
La commande d’un bâtiment léger de surveillance et de recueil de renseignement, initialement prévue par la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, a en effet été décalée à une date postérieure à la LPM 2024-2030, compte tenu du potentiel plus important que prévu du bâtiment de recherches électromagnétiques Dupuy de Lôme et des travaux à conduire pour éclairer et exprimer le besoin capacitaire sur la prochaine décennie. Les capacités de la marine nationale en recueil de renseignement d’origine électromagnétique continueront de reposer sur le Dupuy de Lôme, dont les équipements et les capacités seront modernisés progressivement entre 2024 et 2030 afin de s’adapter aux menaces, mais aussi sur l’ensemble des bâtiments de la flotte, également dotés de capacités modernisées en fonction de leurs missions.
La question n° 10031 adressée à M. le ministre des armées le 8 février 2022 était la suivante :
M. Philippe Folliot interroge M. le ministre des armées sur le retard pris dans l’attribution à la Marine nationale du nouveau bâtiment léger de surveillance et de renseignement (BLSR) et sur l’opportunité d’affecter le futur navire au renseignement dans la zone d’intérêt indopacifique. La « commande d’un bâtiment léger de surveillance et de recueil de renseignement » était en effet prévue dans la loi n° 2018-607 du 13 juillet 2018, relative à la programmation militaire pour les années 2019 à 2025 et portant diverses dispositions intéressant la défense, au titre des capacités dédiées au renseignement. Le renseignement est en effet devenu l’une des priorités majeures des dernières lois de programmation militaire, comme en témoigne la loi n° 2023-703 du 1er août 2023 relative à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense, bien qu’elle ne fasse plus mention du BLSR. Dans ce cadre, il souhaiterait savoir si l’attribution de ce navire à la Marine nationale est toujours prévu, et le cas échéant, dans quelle mesure celui-ci pourrait opérer prioritairement à partir d’une base navale située dans l’Indopacifique.